Les 2 Français avaient été enlevés au Bénin (actualisé)

Burkina: l'armée française libère quatre otages, deux militaires tués

  • Publié le 10 mai 2019 à 15:36
  • Actualisé le 10 mai 2019 à 17:12

L'armée française a libéré quatre otages - deux Français, une Américaine et une Sud-coréenne - lors d'une intervention dans le nord du Burkina Faso dans laquelle deux militaires français ont été tués, a annoncé vendredi la présidence. La classe politique a salué vendredi la mémoire des deux militaires français tués lors d'une opération de libération de quatre otages au Burkina Faso, dans la nuit de jeudi à vendredi, en rendant hommage au "sacrifice" de ces "héros".

Les deux Français, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, avaient été enlevés le 1er mai dernier au Bénin, pays jusque-là épargné par l'insécurité en Afrique de l'Ouest. L'identité des deux autres otages libérés n'était pas connue dans l'immédiat.
"Cette libération a pu être obtenue grâce à une opération militaire, conduite par les forces françaises dans la nuit de jeudi à vendredi, au nord du Burkina Faso", a précisé l'Elysée dans un communiqué.

"Au cours de celle-ci, deux militaires ont trouvé la mort au combat, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales", membres du prestigieux commando Hubert de la Marine nationale, ont été tués lors d'une opération des forces spéciales françaises, au cours de laquelle quatre otages - deux Français, une Américaine et une Sud-coréenne - ont été libérés.

Le président Emmanuel Macron "s'incline avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires, qui ont donné leur vie pour sauver celles de nos concitoyens" et "adresse ses sincères condoléances à leurs familles". "C'est avec émotion et tristesse que j'adresse mes pensées aux familles des deux militaires décédés, à leurs proches, à leurs frères d'armes et à l'ensemble des commandos marine", a réagi la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué séparé. Cette dernière a par ailleurs "salué le précieux soutien de nos alliés américains dans la conduite de cette opération" et remercié "les autorités béninoises et burkinabè pour leur coopération".

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a présenté, au nom de la chambre basse, "ses sincères condoléances" "aux familles et aux proches des soldats morts pour la France, mais aussi à nos forces armées endeuillées", sur Twitter. "Ils s'étaient formés pour servir jusqu'au milieu du plus grand danger ; par leurs vies données, (ils) n'ont pas seulement sauvé des otages, ils ont montré ce qui fonde un pays, ce lien qui nous engage jusqu'au don de soi", a pour sa part fait valoir la tête de liste LR pour les Européennes, François-Xavier Bellamy. "Pour cela, nous leur devons tous notre reconnaissance infinie, comme à leurs frères d'armes des Commandos marine", a-t-il poursuivi.

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a également rendu hommage à "nos deux marins qui se sont sacrifiés pour sauver la vie de quatre de nos compatriotes au Burkina Faso", en les qualifiant de "héros", un terme également utilisé par la tête de liste du parti d'extrême droite aux Europénnes, Jordan Bardella.

François Bayrou, président du MoDem, a pour sa part exprimé "une pensée fervente pour les deux militaires", en écrivant que "donner sa vie pour d'autres et pour son pays, consentir au sacrifice, ce n'est pas un vain mot. 

Le Parti socialiste a salué "le courage des forces spéciales françaises" et "s'incline devant la mémoire et le sacrifice des 2 officiers commandos morts dans l'accomplissement de leur devoir". Le président de Debout la France et tête de liste aux Européennes, Nicolas Dupont-Aignan, a lui-aussi évoqué un "sacrifice". "La Nation remercie ces hommes et femmes engagés quotidiennement en France et à l'étranger pour préserver notre sécurité", a-t-il encore écrit.

Les deux otages Français avaient disparu le 1er mai dernier lors d'un safari dans le parc de la Pendjari, l'un des derniers sanctuaires de la vie sauvage en Afrique de l'Ouest, qui s'étend sur près de 5.000 km le long de la frontière burkinabé. Le cadavre de leur guide béninois, Fiacre Gbédji, et leur véhicule vide avait été retrouvés quelques jours plus tard.

Le Bénin était jusque là considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest, une région où opèrent de nombreux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique (EI).


AFP

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1 Commentaires
kairn
kairn
4 ans

Non Mme la Ministre des armées 2 soldats d'élite, 2 héros ont sacrifiés leur vie non pas pour sauver LA FRANCE mais pour faire libérer 2 abrutis de français totalement irresponsables ( termes pour faire dans la légereté" , les insultes qui me viennent pour qualifier ces démeurés seraient censurées par le modérateur). Les soldats risquent leur vie au quotidien pour lutter contre la guerre menée par les terroristes, pas pour sauver la vie de gens qui, pour satisfaire des caprices d'enfants gâtés ( le coût d'un safari n'est pas à la portée d'un smicard) font fi des dangers encourus lorsqu'ils se rendent dans des zones de guerre, des zones extrêmement dangereuses ou toutes proches de celles-çi, au mépris de toutes les règles d'avertissements et des vies qu'ils mettent en jeu (je pense également à la mort de leur guide). J'enrage de la perte de ces soldats et de tout ceux qui risquent, donnent leur vie pour combattre un ennemi diabolique.. (Pour information, le Bénin, pays où les deux personnes ont été enlevé, n'est pas une zone de guerre, la destination ne fait l'objet d'aucune mise en garde du ministère des Affaires étrangères à l'attention des ressortissants français et c'est la première fois qu'un acte terroriste est commis dans ce secteur - webmaster)