Elle sont en 8e de finale

Mondial féminin de foot : poussives, les Bleues terminent en tête de leur poule

  • Publié le 18 juin 2019 à 04:17
  • Actualisé le 18 juin 2019 à 06:37

Auteures d'une piteuse prestation, les Bleues ont assuré la première place de leur poule grâce à un penalty de Wendie Renard contre le Nigeria lundi à Rennes (1-0), mais devront nettement élever leur niveau en 8e de finale du Mondial-2019.

La France a maintenant rendez-vous dimanche au Havre pour affronter le troisième du groupe C, D ou E en 8e. Même si les calculs sont difficiles à faire avant la fin du premier tour, il pourrait s'agir de l'Australie ou du Brésil, dans la poule C.

Il faudra en tout cas faire beaucoup mieux sur le terrain, malgré les trois succès de rang, une première pour la France en Mondial. Car les Françaises ont eu besoin d'un scénario rocambolesque pour s'en sortir face aux Nigérianes. Après une faute contre Viviane Asseyi et le recours à la vidéo, l'arbitre a sorti le rouge contre Ngozi Ebere et sifflé un premier penalty, raté par Renard. Puis un deuxième dans la foulée, encore grâce à la VAR, en reprochant à la gardienne d'être sortie trop tôt sur la tentative initiale de la défenseure française...

Renard a cette fois marqué son 23e but en sélection et soufflé un grand coup, après 79 minutes de jeu indigentes, alors que le public breton très enthousiaste ne demandait qu'à s'enflammer.

- Thiney souffre -

Le match raté de Gaëtane Thiney, symbolisé par sa frappe dévissée à la 58e minute malgré un service impeccable de Delphine Cascarino, a incarné à merveille les difficultés françaises. Très crispées, elles ont eu un mal fou à construire le jeu. Aucune de leurs tentatives n'a trouvé le cadre en première période: frappe de Viviane Asseyi à côté dès la 11e minute, tête au-dessus de Valérie Gauvin à la 14e ou une bonne reprise de volée d'Amandine Henry, encore à côté (17e).

Et les Bleues se sont surtout distinguées par leurs approximations, poussant la capitaine Amandine Henry à pester après Asseyi dès la 20e minute. Comme un air de Danemark-France au Mondial-2018 chez les garçons, pénible troisième match de poule des joueurs de Didier Deschamps...

Malgré un léger sursaut en deuxième période et les "Allez les Bleues!" du public pour une frappe dans le petit filet de Delphine Cascarino, elles n'ont guère fait mieux, entre les têtes non cadrées de Renard ou la frappe qui s'envole de Bilbaut.

Corinne Diacre, qui avait voulu ménager ses cadres avec quatre changements dans son onze de départ, à dû se résoudre à faire rentrer Eugenie Le Sommer et Kadidiatou Diani dès la 63e minute. Bretonne de l'étape, Le Sommer a eu droit à une grande ovation des quelque 28.000 spectateurs du Roazhon Park.

Les Bleues pourront certes se dire qu'elles ont fait un sans-faute avec trois victoires conte la Corée du Sud 4-0, la Norvège 2-1 et ce triste Nigeria-France. Mais l'éventuel quart de finale qui pourrait avoir lieu contre les Etats-Unis, championnes du monde en titre et impressionnantes depuis le début du tournoi, a de quoi faire peur.

- "Mieux que les garçons" -

Au moins, les Françaises pourront-elles s'appuyer sur leur public une nouvelle fois au rendez-vous au Roazhon Park, et son ambiance familiale dans les travées.

De nombreuses jeunes filles qui jouent au foot étaient venues admirer leurs aînées comme Amandine, fan.... d'Amandine Henry, milieu de terrain comme elle. "Moi, je trouve ça même mieux que les garçons. C'est plus tactique et elles se plaignent moins", lance-t-elle.

Venue avec sa soeur, Zohra, qui joue au club de Sablé-sur-Sarthe, arborait fièrement le maillot des Bleues. Cette adolescente de 15 ans "aime les rebondissements du foot féminin, les joueuses et leurs attitudes: elles ne sont pas là à crier quand il y a faute".
Sans doute, mais attention aux prochains matches...

AFP

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