Football

Mondial-2019: "D-Day" à la sauce brésilienne pour les Bleues

  • Publié le 23 juin 2019 à 08:44
  • Actualisé le 23 juin 2019 à 08:51

C'est le "D-Day" en Normandie: l'équipe de France joue son avenir en Coupe du monde contre le Brésil, dimanche (21h00), en 8e de finale au Havre, "dans le grand bain" du Mondial et avec la promesse d'évoluer "avec le coeur".

"Une nouvelle compétition démarre avec un vainqueur et un perdant sur ce match", mais les Bleues l'attendent sans "excitation particulière", dédramatise la sélectionneuse Corinne Diacre, vantant les mérites d'un collectif "serein" et "travailleur".

Ses joueuses vont se frotter à un adversaire au nom prestigieux et aux attaquantes renommées, de Marta à Cristiane. Mais elles entreront quand même sur la pelouse du stade Océane avec l'étiquette de favorites.

C'est simple, le Brésil n'est jamais venue à bout de la France en huit confrontations. Et la Seleçao a débarqué dans l'Hexagone avec une équipe plombée par neuf défaites successives et diminuée par des blessures. La super star Marta, nommée six fois meilleure joueuse du monde, est arrivée en petite forme, ce qui lui a fait manquer l'entame du tournoi. Dimanche, elle n'est pas sûre de pouvoir jouer l'intégralité de la rencontre, selon son coach Vadao.

- Formiga incertaine -

L'autre incertitude concerne la vétérante Formiga (41 ans), pièce maîtresse du milieu de terrain, touchée à une cheville avant le dernier match contre l'Italie, où elle était suspendue. "Nous allons voir comment elle évolue lors de l'entraînement" samedi après-midi et "nous serons peut-être en mesure de compter sur elle demain (dimanche) soir", a expliqué le sélectionneur brésilien en conférence de presse.

En face, l'équipe de France se présente au grand complet. Corinne Diacre aura donc l'embarras du choix au moment de coucher son onze de départ. Donnera-t-elle les clés de l'attaque à son habituelle avant-centre Valérie Gauvin, qu'elle avait écartée pour des retards au match d'ouverture? Ou fera-t-elle confiance à la triplette Cascarino-Diani-Le Sommer? C'est, avec la présence ou non de Gaetane Thiney, l'une des interrogations dans la composition des Bleues, qui ont bien négocié leur premier tour sans être flamboyantes.

En résumé, elles ont jusqu'alors été aussi solides en défense que poussives en attaque, à l'exception du feu d'artifice en ouverture contre la Corée du Sud (4-0). Il faut "retrouver cette efficacité offensive qui nous fait un peu défaut depuis deux matches, reconnaît Diacre. Maintenant, on essaye de rectifier et gommer ce qui n'a pas bien marché, améliorer ce qu'on peut améliorer d'un point de vue offensif."

- "Etape par étape" -

Ca tombe bien, les largesses offertes par la défense brésilienne pourrait relancer une attaque encore en rôdage. "Il faudra exploiter ces failles", n'a pas caché Eugénie Le Sommer, sous le coup d'une suspension en quart en cas de nouveau carton jaune. C'est un paramètre à prendre en compte "mais ça ne va pas m'empêcher de jouer", assure l'attaquante de Lyon, où se jouera la finale le 7 juillet.

Au Havre, la pression va monter d'un cran. Mais la motivation aussi, à en croire Amandine Henry. "Dès qu'on met le maillot bleu, on joue avec le coeur. Le supplément d'âme, ça ne se contrôle pas. Mais quand on joue une Coupe du monde, on l'a sans arrêt", assure la capitaine, une des quatre Françaises à avoir disputé tous les matches en intégralité.

La France court après un premier titre international, devant son public, et forte d'individualités expérimentées et talentueuses qui ont suscité un engouement inédit dans le pays, à l'image des audiences télé record.

Il reste désormais à convertir, dès dimanche, l'ambition affichée d'entrée par le pays-hôte: être un favori au titre qui n'a peur de rien ni de personne, pas même des Etats-Unis qui pourraient se retrouver sur sa route au tour suivant. "Il y a un objectif qu'on s'est fixé, il faut y aller étape par étape et ne pas rêver avant l'heure de la finale, assure Diacre. On a cette ambition-là, mais c'est pas parce qu'on a de l'ambition qu'on va y arriver."

Le message est clair: il n'est pas encore temps de s'enflammer, la route jusqu'à Lyon est encore longue.

AFP

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