Jeux olympiques

Le CIO réforme la procédure de candidature pour les JO pour éviter "trop de perdants"

  • Publié le 26 juin 2019 à 16:54
  • Actualisé le 26 juin 2019 à 17:01

Le Comité international olympique a adopté mercredi à Lausanne une série de réformes de la procédure de candidature pour les Jeux olympiques en vue de sélectionner en amont les possibles candidatures afin d'avoir "moins de perdants".

Ces réformes apportent encore plus de flexibilité dans la construction d'une candidature que ce que permettait l'Agenda-2020. Pour le président Thomas Bach, il s'agit d'une "évolution de la révolution".

L'Agenda-2020, vaste train de réformes adopté en 2014, visait à réduire le coût des candidatures et de l'organisation des JO, face à la raréfaction de ces candidatures. La centaine de membres du CIO, réunis lors de la 134e session à Lausanne, ont décidé d'amender la charte olympique qui prévoyait de désigner sept ans à l'avance une ville hôte. Cela permettrait donc théoriquement de désigner très tôt la ville hôte des JO d'été 2032, pour lesquels la ville australienne de Brisbane fait figure de favorite.

Autre modification de taille: une candidature ne sera plus portée seulement par une ville, mais pourra l'être par "plusieurs villes, régions ou pays", a expliqué l'Australien John Coates, qui présidait le groupe de travail chargé de proposer ces réformes.

Enfin, le CIO va créer deux commission des "futurs hôtes", une pour les JO d'été et une autre pour les JO d'hiver, composées respectivement de 10 et 8 membres, issus du CIO, des fédérations internationales et des Comités nationaux olympiques. Ces commissions, qui remplacent les commissions d'évaluation, seront chargées d'étudier les dossiers de candidatures et d'en soumettre une ou plusieurs à la commission exécutive qui fera ensuite une recommandation à la session qui "continuera à élire les villes-hôtes des JO d'été et d'hiver", a insisté M. Coates.

Ces mesures offrent encore plus de flexibilité dans "le timing d'une désignation", a ajouté M. Coates, expliquant qu'un double vote comme en 2017 à Lima (pour les JO de Paris 2024 et Los Angeles-2028) était "possible".

Elles renforcent également les prérogatives de l'administration du CIO qui, depuis l'Agenda-2020 et sur la campagne pour les JO-2026, accompagne davantage les candidatures. "Il serait ainsi possible de retourner voir Stockholm (battu par Milan pour les JO-2026) pour lui demander plus de garanties en vue des JO-2030 ou 2034", explique une source proche du CIO.

Les réformes prévoient également la tenue systématique d'une référendum dans les villes intéressées, quand la législation le permet.

AFP

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