Tennis

Wimbledon: Tsonga et Pouille, trop justes face aux légendes

  • Publié le 7 juillet 2019 à 00:55
  • Actualisé le 7 juillet 2019 à 08:49

Le défi était immense. Mais Tsonga n'a pas fait le poids face à Nadal, boxé pendant un peu moins de deux heures samedi à Wimbledon, et Lucas Pouille, plus audacieux, n'a pas non plus trouvé la clé face à Federer: leur route s'arrête aux portes des 8e de finale.

- Tsonga impuissant -

Il avait pourtant des raisons d'y croire. Le Manceau de 34 ans avait déja battu Nadal (4 fois), qui plus est sur gazon au Queen's en 2011 lors de leur seul match sur cette surface. Il l'avait surtout battu lors de leur dernier match il y a quatre ans à Shanghai. Deux semaines avant la quinzaine londonienne, il avait sérieusement accroché le Roi Federer à Halle. Et depuis le début du tournoi, le 72e mondial, qui tente de retrouver les sommets après une année quasiment blanche en 2018 suite à son opération au genou, semblait dans une bonne dynamique.

Mais voilà. Il est tombé sur un Nadal monstrueux, aiguisé, chirurgical, qui ne lui a laissé aucune chance. Le Français a bien tenté de contourner tous les problèmes que lui a posé l'Espagnol, mais en vain, séchement battu 6-2, 6-3, 6-2.

"J'ai joué mon match, ça a été difficile car il ne m'a rien donné. Il a fait un gros match. A partir de là, j'ai essayé de trouver des solutions mais ça a été compliqué. Il était partout, et à chaque fois que j'essayais quelque chose de nouveau, il y était aussi", a résumé Tsonga, assez fataliste.

"Je ne me suis pas senti très bien sur le court, car je n'avais pas de solution. Il m'a clairement empêché de faire des choses, il a joué parfaitement. Il n'y a rien à redire", a-t-il estimé.

Quand Nadal joue comme ça, il n'y a effectivement pas grand chose à faire, à part "serrer la main et dire bravo", a synthétisé Tsonga. Nadal avait peu goûté d'être tête de série N.3 ici malgré sa 2e place mondiale, mais finalement, son tirage au sort délicat ne change pas grand chose pour lui."C'est important après un tirage au sort difficile d'avoir été capaple de se frayer un chemin en deuxième semaine", a-t-il estimé.

Un mois après son 12e titre à Paris, le doublé Roland-Garros/Wimbledon, qu'il a déjà réalisé deux fois (2008, 2010), semble chaque jour de moins en moins farfelu, même si le chemin est encore long.

- Pouille a tenté -

Le Nordiste n'avait jamais foulé le Central de Wimbledon. Il s'en souviendra forcément. Face au Maître des lieux, huit fois vainqueur au All England Club, sa cote n'était évidemment pas très bonne. Et ce qui devait arriver arriva. Une défaite en trois sets, logique, mais à la physionomie mouvementée 7-5, 6-2, 7-6 (4), indice de l'opposition intéressante qu'a délivrée le 28e joueur mondial.

Le joueur entraîné par Amélie Mauresmo a même parfois clairement bousculé Roger Federer, mais il a certainement raté le coche à 5-5 dans le premier set. Partir avec un set de retard face à Federer Roger Federer ne facilite pas la tâche. "C'est frustrant parce qu'il y a des petites occasions, qui ne sont pas énormes, où je peux peut-être faire un peu mieux", a résumé Pouille.

Le Suisse poursuit lui sa quête d'un 21e Grand Chelem historique dans son jardin. Le voilà comme prévu en deuxième semaine, et ce pour la 65e fois de sa carrière un 8e de finale de Grand Chelem, la 17e fois à Wimbledon.

- Serena se rapproche de Barty -

Les routes de Serena Williams et d'Ashleigh Barty, la N.1 mondiale titrée à Roland-Garros, sont censées se croiser en quart de finale. Et jusqu'ici, le plan se déroule sans accroc. Un seul match les sépare d'une confrontation qui aurait tout d'une finale avant l'heure.

La septuple tenante du titre avait, comme souvent ces derniers temps, a laissé une impression mitigée après son 2e tour. Face à une joueuse inconnue issue des qualifications, elle avait laissé échapper un set avant de se reprendre. Elle a remis les pendules à l'heure face à l'Allemande Julia Görges, qu'elle avait battue l'année dernière ici en demi-finale. L'Américaine de 37 ans ne lui a cédé qu'un jeu de plus, délivrant un match rassurant, 6-3, 6-4.

Pour l'Australienne, la tâche était plus simple face à la Britannique Harriet Dart, 182e mondiale, expédiée en moins d'une heure 6-1, 6-1.

AFP

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