Le homard l'a "tuer"

François de Rugy démissionne du gouvernement

  • Publié le 16 juillet 2019 à 16:42
  • Actualisé le 16 juillet 2019 à 18:30

Le ministre de la Transition écologique François de Rugy, au centre d'une polémique sur des dépenses excessives, a annoncé avoir présenté sa démission mardi matin au Premier ministre, s'estimant victime d'un "lynchage médiatique" et précisant avoir déposé une plainte en diffamation contre Mediapart. La démission de François de Rugy a été acceptée en milieu d'après-midi.

"Les attaques et le lynchage médiatique dont ma famille fait l'objet me conduisent aujourd'hui à prendre le recul nécessaire - ce que chacun comprendra. La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d'assumer sereinement et efficacement la mission que m'ont confiée le Président de la République et le Premier ministre. Dès lors, j'ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin", a écrit le ministre dans un communiqué publié sur son compte Facebook

 


Cette démission a été acceptée par Emmanuel Macron en milieu d'après-midi, annoncé Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement.

Mediapart avait révélé sur son site il y a quelques jours que François de Rugy avait organisé des repas de galas fastueux à base de homards et de vins fins payés sur des fonds publics lorsqu'il présidait l'Assemblée.

La démission de François de Rugy, semble avoir été précipitée par les nouvelles révlations mises en ligne ce mardi par Médiapart. Le site affirme qu'en 2013 et 2014, alors qu'il était député, François de Rugy a utilisé ses indemnités de frais de mandat pour payer une partie de ses cotisations à Europe Écologie-Les Verts (EELV). "Il est interdit d'utiliser l'IRFM directement ou indirectement pour concourir à l'organisation d'une campagne électorale. C'est la seule dépense juridiquement interdite" rappelle Francetvinfo.fr

 

Avant ces nouvelles révélations le désormais ex numéro 2 du gouvernment qui s'est entretenu mardi matin avec Edouard Philippe pour "leur réunion de travail bi-mensuelle habituelle", bénéficié du soutien de l'exécutif. De Belgrade où il était en visite, Emmanuel Macron avait dit avoir "demandé au Premier ministre d'apporter toute la clarté" sur cette affaire afin de prendre des décisions sur la base "de faits", estimant que "sinon, ça devient la République de la délation". Et le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, a, en écho, pris mardi sa défense en mettant en garde contre le "tribunal médiatique" qui "cloue au pilori" un responsable politique sur "une photo, un article plein de suspicion".

Ce stade est maintenant dépassé et la démission de François de Rugy est finalement devenue inéluctable.

www.ipreunion avec l'AFP

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