Rugby

Mondial-2019: les Bleus lancent leur préparation par un festival

  • Publié le 18 août 2019 à 01:14
  • Actualisé le 18 août 2019 à 06:01

Lancement réussi: le XV de France new look a parfaitement entamé sa préparation vers la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre), séduisant et large vainqueur de l'Ecosse (32-3) samedi à Nice.

Bien sûr, il ne s'agit que d'un premier jet, qui plus est face à un XV du Chardon remanié et dont le visage sera probablement différent dans une semaine à Edimbourg après avoir encaissé sa plus large défaite face aux Bleus depuis 15 ans. Confirmation est attendue, ainsi que le 30 août contre l'Italie au Stade de France avant de s'envoler pour le pays du Soleil levant.

Mais il est porteur de promesses, surtout quand on se souvient dans l'état dans lequel étaient les Bleus il y a cinq mois, au sortir d'un Tournoi des six nations inquiétant. Conclu par trois défaites dont deux raclées, en Angleterre (44-8) et en Irlande (26-14).

Branle-bas de combat à la Fédération, Fabien Galthié appelé à la rescousse, avec son préparateur physique Thibault Giroud pour remettre d'équerre le XV de France et lui permettre de rivaliser avec les meilleurs dans un mois au Japon, notamment en terme d'intensité.

Les joueurs ont répété que l'ancien capitaine des Bleus avait apporté sa rigueur, son souci du détail et des système de jeu plus structurés.
Parole tenue, en dépit des imperfections inhérentes à un premier match de préparation, et d'une légère et logique baisse de pied physique en seconde période.

- Raka frappe d'entrée -

Car les Bleus ont régalé le public de l'Allianz Riviera, et connu très peu de déchet dans leur jeu, surtout en première période, où ils ont inscrit trois essais pour faire un écart rédhibitoire à la pause (20-3).

Le premier dès la 2e minute, par Alivereti Raka: l'ailier d'origine fidjienne n'a pas perdu de temps pour ouvrir son compteur, dès sa première sélection, après une passe de Wesley Fofana, lui-même servi par Camille Lopez pour un essai estampillé Clermont.

Sur le deuxième essai, Maxime Médard a conclu en coin un surnombre bien joué par Lopez (22) alors que le troisième est un ballon porté conclu par Grégory Alldritt (33).

Le plus beau est certainement le quatrième, marqué après le repos. Après un ballon de récupération, Lopez a servi sur un pas François Cros, auteur, après une percée, d'une passe après contact pour Antoine Dupont, Médard s'offrant un doublé (54, 25-3).

Le cinquième doit davantage au talent individuel de Damian Penaud, qui a slalomé sur 30 mètres dans la défense écossaise avant d'envoyer marquer Dupont (60, 32-3).

- 3e ligne séduisante -

L'appétit de jeu des Bleus, qui ont rarement hésité à jouer à la main les ballons de récupération, a fait plaisir à voir. Mais il est également à souligner leur progrès dans deux secteurs qui avaient péché lors du dernier Tournoi: la défense et les sorties de camp.

Si les Ecossais ne se sont pas montrés franchement menaçants, le XV de France est parvenu à ne pas encaisser d'essai, résistant notamment à une grande offensive dans les dix dernières minutes.

Et ses sorties de camp ont été très propres, à l'image de la première: trois temps de jeu pour gagner un peu de terrain dans ses 22 mètres et ouvrir l'angle à Antoine Dupont, qui a dégagé d'un long coup de pied.

Le demi de mêlée figure au rayon des grandes satisfactions, plein de punch pour dynamiser le jeu tricolore. Comme Penaud, électron libre qui a sans cesse semé le désordre dans la défense écossaise.

Mais le premier satisfecit doit probablement être décerné à la troisième ligne. Sans vécu commun, le trio Cros-Alldritt-Ollivon faisait saliver par sa complémentarité et sa technique. Elle a tenu ses promesses, et Charles Ollivon, assurant la continuité du jeu et mettant l'équipe dans l'avancée.

Les deux réservistes Charles Ollivon, pour sa première cape depuis deux ans et demi, et Cros, qui faisait ses débuts internationaux, ont particulièrement marqué des points. Il tarde de les revoir, comme l'ensemble de ce XV de France.

AFP

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