Sous haute sécurité

G7 à Biarritz: Bayonne se barricade par crainte de manifestations violentes

  • Publié le 23 août 2019 à 19:55
  • Actualisé le 23 août 2019 à 20:19

A deux pas de Biarritz, où s'ouvre samedi le G7, la ville de Bayonne s'est barricadée vendredi, désertée par les touristes et les promeneurs, par peur de rassemblements potentiellement violents d'opposants anti-sommet, défiant les interdictions de manifester.

Dans les rues du centre-ville, le vrombissement des visseuses fixant des panneaux de bois sur les vitrines des commerces était incessant dès la matinée.
Sur la place principale des Halles, où quelques terrasses sont encore sorties, la quasi totalité des commerces a déjà tiré le rideau. Et devant une agence immobilière, deux artisans recouvrent la vitrine de protections en bois.

"On fait la même chose que pour les Fêtes de Bayonne" (rassemblement festif d'un million de personnes sur cinq jours fin juillet, NDLR), sourit Bérengère, une salariée. "On ne sait pas trop ce qui va se passer, il y a des précautions qui ont été prises, et on se protège parce que les assurances estiment qu'on aura été suffisamment prévenus en cas de dégâts".

Un courrier de la mairie de Bayonne a été transmis jeudi à l'ensemble des commerçants de la ville, pour les informer que "diverses organisations nationales et internationales ont appelé à manifester samedi et dimanche, notamment à Bayonne et Anglet", villes limitrophes, dont les centres sont situés à 8 et 4 km respectivement de l'Hôtel du Palais de Biarritz, qui accueillera des leaders du G7.

Sur les bords de la Nive, rivière qui coupe en deux la ville de Bayonne (50.000 habitants), forces de gendarmerie et de police ont pris leurs postes et assurent les contrôles. Une trentaine de "voltigeurs", peloton de policiers à moto ultra-mobiles, quadrillent les rues du Petit Bayonne, sous les yeux incrédules des passants.

Certains, toutefois, ne veulent pas tomber dans "la psychose" d'éventuels débordements au cours du week-end. "Si ça se passe, ça se passe, on ne pourra rien faire", commente Pierre Burette, co-gérant d'un snack voisin de l'agence immobilière. "Demain, mes clients, ce sera soit des manifestants, soit des policiers", s'amuse le commerçant qui assure que la veille "35 ou 40% de la clientèle était composé de policiers !" Lui sera l'un des rares commerces ouverts à Bayonne pour ce week-end de G7.

AFP

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