Rugby

XV de France: une flamme bleue à entretenir

  • Publié le 24 août 2019 à 15:52
  • Actualisé le 24 août 2019 à 16:53

Confirmation attendue: lancé dans sa préparation à la Coupe du monde par un prometteur succès contre l?Écosse à Nice (32-3), le XV de France retrouve le XV du Chardon, mieux outillé et revanchard, samedi (14h10 françaises) à Édimbourg.

Ce deuxième tour de chauffe, avant un dernier contre l'Italie le 30 août au Stade de France, en dira un peu plus sur l'état d'avancement du chantier redressement des Bleus sur la route du Japon (20 septembre-2 novembre).

Et quelle valeur accorder, a posteriori, au carnaval aperçu à Nice. Défense solide, pragmatisme dans les sorties de camp, courses et placements précis, solutions multiples en attaque: pour leur retour aux affaires après un Tournoi des six nations inquiétant, ils ont paru transfigurés. Et en jambes, capable de supporter de longues séquences. "Un renouveau? C'est peut-être un grand mot. Il y a eu des améliorations, des changements dans notre jeu. Il y a plus de précision, ce qui nous manquait ces derniers temps", relativise le demi de mêlée Antoine Dupont.

Difficile de ne pas associer cette embellie à l'arrivée dans l'encadrement de Fabien Galthié, accompagné de son préparateur physique Thibault Giroud. Mais à quel point sont-elles liées? "Bien sûr qu'il a apporté des idées neuves, ça se voit. (...) Mais on est plus précis car on a plus de temps (pour travailler, ndlr)", avance Jean-Baptiste Elissalde, entraîneur des arrières.

- Extérieur nuit -

Quoi qu'il en soit, ces progrès affichés passeront samedi au révélateur de Murrayfield. Où les Français restent sur deux défaites, la dernière (février 2018) suivie de la fameuse "virée nocturne", et où les Écossais les attendent de pied ferme, après avoir changé quatorze de leurs quinze titulaires: seul l'arrière Stuart Hogg a conservé sa place dans le XV de départ, où plusieurs cadres reviennent, dont la charnière Greig Laidlaw - Finn Russell.

Après ce rendez-vous, on en saura plus: les Bleus se sont trop souvent pris les pieds dans le tapis après une bonne performance pour ne pas être vigilants. Surtout à l'extérieur, où, hormis en Italie, ils n'ont signé qu'une victoire depuis le Mondial-2015, en juin 2016 en Argentine...
Dupont a justement convoqué le souvenir d'un autre match gagné face aux Pumas, en novembre dernier à Lille (28-13), pour appeler à la vigilance: "Tout le monde nous a encensés, derrière on perd contre les Fidji (21-14) et on retombe au fond du trou. Donc j'espère qu'on aura grandi et appris de ces expériences. Il ne faut pas se relâcher et maintenir un niveau constant."

Et l'emporter, afin de continuer à engranger des certitudes pour aborder dans les meilleures conditions la "poule de la mort" au Japon (Argentine, Angleterre, Etats-Unis et Tonga). "Enchaîner une victoire est important pour la confiance et la dynamique de l'équipe", dit ainsi Félix Lambey.

- "Un peu de pression" -

Ce besoin de succès et d'automatismes a poussé le staff a reconduire aux trois-quarts les vainqueurs de Nice, puisque seuls quatre joueurs apparaissent dans l'équipe de départ (le capitaine Guilhem Guirado, Lambey, Arthur Iturria en 3e ligne et l'arrière Thomas Ramos). Ils auront à des degrés divers "un peu de pression", selon Lambey, pour se hisser au niveau de leurs prédécesseurs. Que ce soit en vue d'une place de titulaire ou pour valider leur présence dans la liste, qui sera réduite de 37 à 31 noms le 2 septembre.

On pense notamment à Iturria et Yacouba Camara (remplaçant), après que les réservistes Charles Ollivon et François Cros ont brillé à Nice, ou à Ramos, qui peut s'affirmer comme buteur N.1 et ainsi marquer des points face à Maxime Médard, son concurrent au poste. Et enfin au centre Sofiane Guitoune, remplaçant au pied levé de Wesley Fofana, forfait vendredi (cuisse) et qui a une occasion inespérée de se montrer près de quatre ans après sa dernière cape.

Les joueurs reconduits seront également scrutés avec attention, comme Ollivon, le N.8 Grégory Alldritt, ou Alivereti Raka sur son aile.
Ainsi que la charnière Dupont-Lopez, que l'encadrement semble vouloir installer. Samedi, peu après 16h00, on y verra plus clair.

AFP

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