Rugby

XV de France: face à l'Italie, des enjeux réduits

  • Publié le 25 août 2019 à 19:23
  • Actualisé le 25 août 2019 à 20:16

Plus que donner de réelles indications sur l'état d'avancement du chantier du XV de France, loin d'être terminé après le faux-pas samedi à Edimbourg contre l'Ecosse (17-14), le dernier match de match de préparation à la Coupe du monde, vendredi face à l'Italie, permettra à certains joueurs de se montrer.

Le déplacement à Murrayfield, entre deux réceptions (Ecosse samedi dernier, pour une large victoire 32-3, et Italie au Stade de France), semblait constituer le seul réel test d'envergure pour les Bleus sur la route du Japon (20 septembre-2 novembre), et ils l'ont manqué.

Qu'ils dominent largement ou non les Azzurri, le constat demeurera: ils demeurent loin des meilleures nations mondiales, et notamment de l'Angleterre, leur dernier adversaire en poules au Mondial (12 octobre), qui a envoyé un message à la planète rugby en étrillant l'Irlande (57-15).

Le sélectionneur Jacques Brunel et les joueurs se sont pourtant montrés satisfaits de la copie rendue à Murrayfield. "Tant que l'état d'esprit là, il ne faut pas être inquiet" a ainsi estimé Jefferson Poirot, qui a donné rendez-vous au premier match du Mondial, le 21 septembre contre l'Argentine, déjà décisif pour la qualification.

- De simples tests -

Pour Poirot, les Bleus auraient opté pour d'autres choix sur certaines actions si l'enjeu avait été différent. "Si ça avait été un match du Tournoi ou de Coupe du monde, il y a des situations qu'on n'aurait pas jouées pareil. On serait bête de pas tenter des choses", a ainsi déclaré le pilier gauche.

Notamment sur le premier essai écossais, né d'une tentative de relancer à la main, dans leur camp, derrière une mêlée. "Sur un match où on serait dans l'obligation de gagner, on fait un temps (de jeu) et on sort proprement de chez nous. Aujourd'hui, on est dans une phase où on doit tenter" a avancé le Bordelais.

Ce sera donc sans doute encore le cas contre l'Italie. Face à qui Brunel a indiqué qu'il donnerait du temps de jeu à ceux qui n'en ont pas encore eu: les réservistes Vincent Rattez (arrière ou ailier) et Anthony Belleau (centre ou ouvreur), le dernier arrivé Virimi Vakatawa (centre), ainsi que le troisième ligne Wenceslas Lauret, le demi de mêlée Maxime Machenaud et l'ailier Yoann Huget, si ces trois derniers sont complètement rétablis de leurs pépins physiques.

Seul le pilier droit Demba Bamba, toujours convalescent après son opération aux cervicales, et le deuxième ligne Bernard Le Roux, qui purgera son dernier match de suspension, sont certains de ne fouler la pelouse du Stade de France, a expliqué Brunel.

- Places à prendre -

Rattez, alors qu'Alivereti Raka a déçu sur son aile à Edimbourg, Belleau et le pilier gauche Cyril Baille tenteront d'instiller un petit doute dans la tête de l'encadrement pour arracher leur billet pour le Japon. Comme Romain Taofifenua, deuxième ligne également suppléant, qui essaiera de convaincre le staff qu'il est le remplaçant idéal de Paul Gabrillagues, si la suspension de six semaines de ce dernier était confirmée en appel.

L'autre solution serait en effet de compter sur la polyvalence d'Arthur Iturria et de suppléer le Parisien par un troisième ligne: les réservistes François Cros et Charles Ollivon ont marqué de points, si bien que Lauret jouera gros à Saint-Denis s'il est rétabli.

Cros et Ollivon à la place de Lauret (ou Yacouba Camara) et Gabrillagues? Il s'agit de la principale interrogation avant l'annonce, le 2 septembre, de la liste des 31 retenus pour le Mondial. Les places paraissent en revanche plus nombreuses à prendre dans le XV de départ. Contre l'Italie, Yoann Huget pourrait ainsi avoir l'occasion, sur son aile, de pouvoir se rappeler aux bons souvenirs du sélectionneur, comme Romain Ntamack à l'ouverture, poste où Camille Lopez est incertain après avoir été touché aux côtes samedi.

Enfin, toujours à la charnière, Machenaud pourrait essayer de convaincre le staff qu'il est le buteur que les Bleus cherchent toujours. A moins d'un mois du premier match du Mondial, ce n'est pas leur seule interrogation.

AFP

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