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Mondial de basket: à un an de Tokyo, des raisons d'espérer

  • Publié le 16 septembre 2019 à 11:53
  • Actualisé le 16 septembre 2019 à 12:32

Troisième du Mondial dimanche à Pékin, l'équipe de France de basket a des raisons d'espérer décrocher l'été prochain à Tokyo la médaille olympique qui lui échappe depuis la finale de l'an 2000.

- Le ticket déjà en poche -

En finissant deuxième nation européenne du Mondial, la France a assuré sa place aux JO-2020. Elle va s'épargner les affres d'un tournoi de qualification, à un mois des Jeux, qui laisse forcément des traces même en cas de succès. C'est en partie comme cela que les Bleus avaient échoué en 2016 à Rio, usés par leur TQO disputé quelques semaines avant aux Philippines. "C'est un avantage énorme. Les préolympiques, ça va être la guerre! Ça permettra d'avoir une vraie préparation dédiée aux Jeux", a dit le sélectionneur Vincent Collet.

- La page Parker est tournée -

Il n'était pas facile d'assumer l'héritage de Tony Parker, le meilleur joueur français de l'histoire (qui était dans les tribunes à Pékin dimanche pour soutenir les Bleus). Après l'échec de l'Euro-2017 (8e de finale), l'équipe a prouvé qu'elle pouvait continuer à gagner des médailles sans les grands anciens. "C'est une première fois. Au Mondial-2014 (bronze), il n'y avait pas Tony ni Nando (De Colo) mais il y avait Boris Diaw, qui avait été un grand frère et qui avait eu une importance capitale dans le groupe, sur le terrain et dans la gestion", dit l'entraîneur, qui souligne "l'ambition" de ses joueurs. C'est ce groupe qui restera aussi le premier à avoir battu une équipe américaine 100% NBA, en quarts de finale.

- Un groupe s'est formé -

Tous les joueurs, et l'entraîneur, ont souligné l'excellence de l'engagement du groupe depuis le début de la préparation jusqu'au match pour la médaille de bronze. Les joueurs de NBA, Rudy Gobert, Evan Fournier, Nicolas Batum et Frank Ntilikina, ont répondu à l'appel et ce sera sans aucun doute le cas aussi pour l'objectif olympique. "Nous devons revenir sur ce que nous avons fait cet été, sur notre façon de rester ensemble, de nous battre en équipe et faire la même chose l'été prochain", a demandé Nando De Colo.

- Un quatuor de leaders -

Au lieu d'un duo de chefs de file, avec Tony Parker et le capitaine Boris Diaw, retraité depuis l'an passé, l'équipe de France fonctionne maintenant avec quatre leaders: ceux de l'attaque, Evan Fournier et Nando De Colo, et ceux de la défense, Rudy Gobert et Nicolas Batum, ce dernier assumant le rôle de capitaine. "Le leadership est mieux partagé. On a quatre leaders et ce qui est le plus important dans ce tournoi est qu'ils ont fonctionné ensemble. On a réussi à trouver un équilibre qui leur a permis de s'exprimer au meilleur de leurs possibilités", s'est félicité le sélectionneur Vincent Collet.

- Une défense toujours au top -

Après la parenthèse de 2017, les Bleus ont retrouvé leurs valeurs défensives, celles qui avaient fait tous les succès de la génération Parker. "C'est notre identité", dit Collet, qui a bien l'intention de persévérer dans cette voie. Leurs deux défaites en Chine, où ils ont été globalement excellents dans ce domaine, s'expliquent par une léger relâchement de la pression contre l'Australie (100-98) au deuxième tour et contre l'Argentine qui les a dominés à leur propre jeu en demi-finale, grand regret de la quinzaine.

AFP

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