Sécurité sanitaire

Lubrizol: "Pas de risque avéré" lié à l'amiante dans les premières analyses

  • Publié le 1 octobre 2019 à 20:59
  • Actualisé le 2 octobre 2019 à 05:03

La préfecture de Normandie a assuré mardi, au cours d'une conférence de presse, qu'il n'y avait pas de "risque avéré" lié à l'amiante dans l'air, selon les premiers relevés réalisés vendredi au lendemain de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen.

Par ailleurs, "160 fûts en état délicat" doivent encore être évacués du site industriel, a indiqué le préfet de Normandie Pierre-André Durand. "En ce qui concerne l'amiante dans l'air, on est sur le bruit de fond des fibres d'amiante dans l'air, des niveaux extrêmement faibles", a assuré Patrick Berg, directeur de la Direction Régionale de l?Environnement, de l?Aménagement et du Logement (Dreal) de Normandie. "On peut estimer qu'avec cette première série de relevés, il n'y a pas de risque lié à l'amiante. Ce risque n'est pas avéré".

Ces prélèvements d'air ont été réalisés par la société Lubrizol "vendredi à ses frais", selon la même source. "Ce qui est dangereux pour la santé, c'est les fibres d'amiante dans l'air", a rappelé M. Berg. "Les fûts sous l'effet de la chaleur ont explosé et ont fracassé (une) toiture en fibrociment et ont projeté à des distances assez consistantes des fragments de fibrociment" mais "cette projection ne diffuse pas de fibres d'amiante dans l'air", a assuré le haut fonctionnaire.

Evoquant le traitement des fûts "endommagés", Pierre-André Durand a précisé qu'"il (en) restait de l'ordre de 1.000 dont 160 sont en état délicat". Pour ces 160 fûts, "un protocole d'intervention est en cours de finalisation que je devrais signer dès ce soir", a-t-il ajouté. Il permettra, selon lui, dans les prochains jours l'évacuation de ces fûts "qui participent aux émanations d'odeurs".

Patrick Berg a précisé que ces 160 fûts "contiennent un produit qui comprend du soufre et dont l'échauffement peut produire du mercaptan et du H2S (sulfure d'hydrogène) qui est beaucoup plus toxique que le mercaptan". "Mercaptan et H2S sont des composés préoccupants" mais "il n'en a pas été détecté", selon lui.
M. Berg a ajouté que "Lubrizol était une maison sérieuse".

AFP

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