Bourrage d'urne supposé

Européennes à Saint-Pierre : une troisième personne mise en garde à vue

  • Publié le 3 octobre 2019 à 18:05

Une troisième personne a été mise en garde à vue ce jeudi 3 octobre 2019 dans le cadre de l'affaire supposée de bourrage d'urne pour les européennes de mai 2019 à Saint-Pierre, indique le parquet de Saint-Pierre dans un communiqué. Suite aux investigations diligentées, deux personnes avaient déjà été placées en garde à vue le 2 octobre, gardes à vue qui ont été prolongées ce jeudi pour les faits de modification des résultats d'un scrutin par acte frauduleux dans un bureau de vote par fonctionnaire, "délit prévu par l'article L113 alinéa 2 du code électoral, et punissable d'une amende de 30 000 euros et de 2 ans d'emprisonnement" précise le communiqué.

"Début juin, suite à une plainte déposée au commissariat de Saint-Pierre, une enquête préliminaire était ouverte pour les faits de modification des résultats d’un scrutin par acte frauduleux dans un bureau de vote" ajoute le parquet de Saint-Pierre dans son communiqué.

L'affaire a été révélée par les journalistes du site d'informations Mediapart, ce mardi 1er octobre 2019. Le média en ligne évoquait "un bourrage d'urne à La Réunion" lors des élections européennes, plus précisément à Saint-Pierre, vidéos à l'appui, en affirmant avoir recueilli plusieurs témoignages. Les journalistes du site d'actualité Médiapart expliquent que des bulletins de vote auraient été échangés pour favoriser la liste de "Les Républicains".

Les rédacteurs du site expliquaient également que les bulletins de vote auraient été échangés pour favoriser la liste de "Les Républicains" par deux hommes proches de Michel Fontaine, l'édile de la commune du sud lors des dernières élections européennes en mai 2019.

Deux hommes sont soupçonnés d’être à la manoeuvre, Jean-Luc Imare et Hyacinthe Bovalo. Tous deux font partie de la garde rapprochée de Michel Fontaine, le maire de Saint-Pierre. Selon nos confrères de Médiapart, Jean-Luc Imare aurait reconnu les faits tout en assurant qu’il ne serait pas intervenu dans d’autres bureaux de la ville. "C’était la première fois, ça a été certainement une erreur de ma part" aurait-il dit. Hyacinthe Bovalo, alors président du bureau au moment des faits, lui, continue de nier.

Dans un communiqué publié ce mercredi, le maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine, dit condamner "fermement des faits qui seraient susceptibles d'altérer la sincérité du scrutin" et il appelle les rédacteurs à "transmettre leurs éléments sans délais à l'autorité judiciaire".

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Politique
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4 ans

Pourquoi les autres média de la Réunion ne parlent pas de cette affaire ? Pourquoi c'est mediapart qui a sorti tout ça ? les medias sont ils aux mains des politiques ?