Football

Les Bleus rament à Reykjavik mais ont un pied à l'Euro-2020

  • Publié le 12 octobre 2019 à 00:54
  • Actualisé le 12 octobre 2019 à 01:14

Les Bleus ont laborieusement battu l'Islande, vendredi à Reykjavik vendredi, sur un penalty tardif d'Olivier Giroud (66e) qui les rapproche de la qualification à l'Euro-2020, avant le choc contre les Turcs lundi à Saint-Denis.

La difficile victoire acquise sur la petite île de l'Atlantique-Nord permet aux hommes de Didier Deschamps de rester en tête du groupe H avec 18 points, à égalité avec la Turquie, qui s'est imposée tardivement devant l'Albanie (10 pts). Un succès lundi contre les Turcs au Stade de France qualifierait les Bleus pour l'Euro-2020 avant même les deux dernier matches de novembre.

Mais que ce fût difficile vendredi...

Raphaël Varane avait exhorté les siens à "amener un état d'esprit conquérant" dans la capitale islandaise, où les locaux n'avaient plus perdu en qualifications (Euro et Mondial confondus) depuis juin 2013. Mais les paroles du capitaine tricolore se sont longtemps envolées loin dans le ciel islandais, comme la fumée du volcan Eyjafjöll naguère...

Certes, l'équipe de France a monopolisé le ballon et tenté sa chance, mais le bloc islandais a, comme à son habitude, proposé une solidité suffisante pour stopper les initiatives des Antoine Griezmann, Olivier Giroud et Kingsley Coman. Et les Bleus ont rarement été dangereux.
C'est même la 41e nation au classement Fifa qui aurait pu créer la surprise, sans une belle détente de Steve Mandanda (30e), titulaire en l'absence du blessé Hugo Lloris.

La victoire est finalement venue à une trentaine de minutes de la fin du match, après que Griezmann se soit écroulé à retardement dans la surface après un contact. Giroud s'est précipité pour récupérer le ballon et a converti la sentence d'un tir croisé à ras terre.

L'attaquant fétiche de Didier Deschamps, titularisé par le sélectionneur malgré un manque criant de temps de jeu depuis un mois avec Chelsea, en est désormais à 37 buts en sélection, soit 4 de moins que Michel Platini, le deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus.
Ce but a sûrement procuré beaucoup de joie à l'ex-Montpelliérain. Il permet surtout à l'équipe de France de pousser un grand ouf de soulagement avant la revanche lundi face à leurs bourreaux turcs, ceux qui les ont martyrisé en juin dans la fureur de Konya.

- Clapping et oies -

A Reykjavik vendredi, le célèbre clapping des supporters islandais, repris par quelque 9.000 fans vendredi, était beaucoup moins intimidant que l'accueil dantesque réservé aux Français en Turquie cet été. Et sur la pelouse du stade Laugardalsvöllur, survolé par des oies et cernée par une piste d'athlétisme, deux modestes tribunes latérales, l'océan et les montagnes en arrière-plan, il n'y avait pas non plus de comparaison possible entre l'effectif XXL des Bleus et leurs opposants.

L'écart semblait d'autant plus criant que les partenaires de Gylfi Sigurdsson, l'expérimenté milieu d'Everton, étaient diminués par l'absence de nombreux joueurs, parmi lesquels l'habituel capitaine Aron Gunnarsson. Sur le terrain, en revanche, il y avait Birkir Bjarnason, l'ex d'Aston Villa, actuellement sans club...

Les Bleus étaient aussi venus sans plusieurs cadres, dont Lloris, Paul Pogba et Kylian Mbappé. Mais au coup d'envoi, il restait quand même cinq titulaires de la finale du Mondial russe.

N'Golo Kanté n'en faisait pas partie, amoindri par "une petite gêne musculaire" selon l'encadrement tricolore et remplacé au dernier moment par Moussa Sissoko.

- Hernandez sur le banc -

Lucas Hernandez n'a pas non plus joué la rencontre et la nouvelle a dû faire plaisir au Bayern Munich, son club qui a pesté toute la semaine contre la convocation du défenseur, en délicatesse avec un genou ces derniers jours.

A sa place, Lucas Digne a livré une partie sans fausse note. La partition aurait pu être plus mélodieuse si sa frappe avait fait mouche (37e), si sa passe en retrait avait été convertie par Griezmann (42e) ou si son centre avait trouvé Giroud (18e). "Des garanties, on n'en a jamais en foot, chaque match a sa vérité", avait rappelé Deschamps jeudi. Celle de vendredi confirme néanmoins une impression de déjà-vu. Loin du Stade de France, les champions du monde peinent à s'imposer quand l'opposition est un tant soit peu relevée.

Lundi face aux Turcs, il sera encore de retrouver les bonnes habitudes à domicile. Les Bleus n'ont plus perdu à Saint-Denis depuis mars 2018.

AFP

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