Elle est introuvable

Enlèvement: la mère de Vanille en garde à vue, la fillette toujours recherchée

  • Publié le 9 février 2020 à 16:52
  • Actualisé le 9 février 2020 à 17:56

La mère de Vanille, un an, pour laquelle une alerte enlèvement a été déclenchée samedi soir, a été retrouvée tôt dimanche matin dans un hôtel de Nantes et placée en garde à vue, mais sa fille reste introuvable, suscitant l'inquiétude des enquêteurs.

"Le dispositif a permis ce matin de retrouver la maman dans un hôtel de la ville de Nantes, l'inquiétude est extrêmement grande car l?enfant n?a pas encore été retrouvée", a annoncé dimanche le procureur de la République d'Angers, Eric Bouillard, lors d'une conférence de presse. La mère a été placée en garde à vue pour "soustraction de mineur par ascendant".

Nathalie Stéphan, 39 ans, s'est d'abord montrée "mutique, puis nous a désigné des endroits où elle aurait pu laisser sa fille à Angers, notamment chez une amie dont on ne connaît ni le nom ni l'adresse très précise, ce qui fait que les policiers font du porte à porte", a indiqué M. Bouillard, précisant que la mère était "en train d'être reconduite en voiture à Angers". "Notre inquiétude est grande encore, parce que l'enfant n'a pas été retrouvée dans le cadre des recherches qui sont conduites à la fois par la sécurité publique et le SRPJ d'Angers", a-t-il ajouté.

La mère, qui a déjà connu "un épisode suicidaire il y a plusieurs mois, souffre par ailleurs de troubles psychologiques et doit prendre un traitement".
"Par le passé et concernant un autre enfant, des faits quasi similaires se sont produits mais avaient été suivis d'un retour de la maman et de l'enfant au foyer", a précisé le procureur.

Nathalie Stéphan était hébergée depuis un an dans le centre maternel d?Angers, un foyer pour femmes enceintes et mères isolées, où elle pouvait continuer à accueillir régulièrement sa fille.

A sa naissance, l'enfant avait été confiée à l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et placée dans une famille d'accueil par le juge des enfants. "Dans le cadre de ce placement éducatif elle pouvait voir sa mère pendant un temps donné de la semaine, cette semaine c'était 48H00 qui était prévus avec un aménagement du temps très libre", a ajouté le procureur, précisant qu'"aucun incident n'avait été noté ces dernières semaines". La mère a quitté le foyer vendredi à 11H00 et aurait dû ramener sa fille à 17H30 à sa référente de l'ASE.

- "Le temps presse" -

Concernant le délai de 24H00 écoulé entre la non remise de l'enfant et le déclenchement du plan d'alerte, la susbtitut du procureur général de la République d'Angers Catherine Vandier a expliqué que "la maman ne présentait a priori pas de danger", ayant l'enfant "de manière tout à fait légale".

"Le temps que les personnes qui devaient récupérer l'enfant se manifestent, recherchent eux même localement l'enfant", qu'on "étudie toutes les pistes de l'environnement de la maman, qu'on vérifie de manière physique tous les endroits où l'enfant serait susceptible d'être, tout ce temps s'écoule et puis ensuite on décide que c'est inquiétant véritablement", a expliqué Catherine Vandier.

Pour déclencher le plan, "on doit s'assurer que le danger et la soustraction sur l'enfant mineur sont avérés, ce qui est le cas", a souligné Mme Vandier, précisant que tant que "nous ne retrouvons pas cet enfant, l'inquiétude demeure et le temps presse".

Lors des recherches menées dans l'appartement de la maman, les enquêteurs ont notamment découvert des éléments "relativement inquiétants" selon le procureur, dont un mot de la mère disant "Je vous aime", qui "peut être interprété comme faisant peser un risque sur la petite Vanille".

Selon la vice-procureure Carol Dugast, la mère a été examinée par un médecin "pour comprendre l'état dans lequel elle se trouve et son psychisme". "Il nous apparaît plutôt que c'est une maman qui est en souffrance, elle n'a jamais fait souffrir sa fille", a -t-elle ajouté. "Si vous localisez l'enfant ou le suspect, n'intervenez pas vous-même, appelez immédiatement le 197, ou envoyez un courriel à: alerte.enlevement@interieur.gouv.fr", précisait l'alerte accompagnée d'une photo de l'enfant.

AFP

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