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World Rugby choisit la stabilité avec Bill Beaumont jusqu'en 2024

  • Publié le 2 mai 2020 à 19:21
  • Actualisé le 2 mai 2020 à 19:34

Stabilité et continuité jusqu'en 2024: sans surprise, l'Anglais Bill Beaumont a été réélu à la tête de World Rugby pour les quatre prochaines années, alors que l'Argentin Agustin Pichot, son ancien bras droit, a échoué dans sa tentative de lui ravir la présidence.

Contrairement à 2016, lorsqu'il avait été élu à l'unanimité sans concurrent, Sir Bill Beaumont a cette année fait face à un prétendant de taille en la personne de son vice-président entre 2016 et 2020, l'Argentin Agustin Pichot.

L'Anglais de 68 ans partait favori de cette élection, bénéficiant des 18 voix des Six Nations -Angleterre, Écosse, France, Irlande, Italie, pays de Galles- favorables à sa réélection. En face, les nations du Rugby Championship -Afrique du Sud, Argentine, Australie, Nouvelle-Zélande (12 voix)- s'étaient placées derrière le "Petit Général", surnom du brillant demi de mêlée argentin du temps de sa carrière internationale (71 capes).

Dans une élection qui s'est tenue entre le 26 et le 30 avril, à distance et dans un contexte de crise économique et sanitaire liées à la pandémie de Covid-19, Beaumont a récolté 28 voix (23 pour Pichot), suffisant pour obtenir la majorité des 51 suffrages. Le résultat de l'élection débutée le 26 avril et terminée cinq jours plus tard aurait dû être annoncé le 12 mai, lors de la prochaine réunion du Conseil de l'instance, mais World Rugby a pu avancer son processus, avec l'accord de toutes les parties.

"Au cours des quatre dernières années, nous avons accompli beaucoup de choses, mais nous en sommes à la mi-temps et nous devons poursuivre dans cette voie en seconde période", a réagi Beaumont, ancien capitaine du XV de la Rose (34 sélections dans les années 1970 et 1980), remerciant Pichot. Il évoque également un "mandat clair pour travailler avec Bernard (Laporte, son nouveau vice-président, NDLR) pour mettre en place un changement progressif et durable".

- Défi de la crise du Covid-19 -

"Cela ne s'est pas produit. Merci à tous! De tout coeur", a tweeté Pichot, qui a plaidé dans sa campagne électorale pour "transformer les mentalités" et "rendre le rugby plus démocratique, plus intègre", en voulant être le représentant des nations émergentes de la discipline. Vice-président de l'instance entre 2003 et 2016, Beaumont s'était lancé fin janvier en quête d'un deuxième mandat de président.

Il avait formé un ticket avec le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, qui devient vice-président pour les quatre années à venir, à compter du 12 mai lorsque la prochaine réunion du Conseil de l'instance se réunira pour valider les résultats. "En ce temps de crise inédite et majeure, nous devons désormais agir pour rassembler les nations du Sud et du Nord et définir un avenir rassurant et respectueux de nos différences; pour rassembler les Fédérations et les ligues professionnelles autour d'un seul et même dessein", a réagi le président de la FFR.

Si le premier mandat de Beaumont à la tête de World Rugby a été marqué par le succès de la Coupe du monde 2019 au Japon, la suite s'annonce difficile. La pandémie de Covid-19 a mis à l'arrêt les championnats dans les différents pays et oblige l'instance dirigeante du rugby mondial à revoir son calendrier international pour l'année 2020.

De plus, la question financière va devenir de plus en plus pressante, alors qu'il en va de la survie de plusieurs fédérations nationales menacées par la crise. Pour cela, World Rugby a annoncé le déblocage d'un fond de secours de 100 millions de dollars (environ 92 millions d'euros). "Ce n'est pas maintenant le moment de la célébration. Nous avons du travail. Nous faisons face au Covid-19 et nous devons mettre en place une stratégie pour retourner au rugby, qui met la priorité sur la santé des joueurs", a souligné Beaumont.

Il souhaite "optimiser toute opportunité pour reprendre le rugby international cette année, en coopération avec les compétitions de clubs, pour le bien des joueurs, des supporters et la santé financière générale du sport".

AFP

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