Notre-Dame de Paris

Début des opérations de démontage de l'échafaudage

  • Publié le 8 juin 2020 à 12:28
  • Actualisé le 8 juin 2020 à 12:33

Les opérations de démontage de l'échafaudage de Notre-Dame de Paris, déformé et soudé par la chaleur de l'incendie de la cathédrale en avril 2019, ont débuté lundi, a constaté un journaliste de l'AFP, même si les cordistes n'arriveront que mardi.

Vers 09H45, des ouvriers ont commencé à monter à l'intérieur de l'échafaudage, via un ascenseur, pour des vérifications. "Dans une opération comme celle-ci, c'est comme dans une fusée avant le décollage, c'est le check-up final avant l'arrivée des cordistes" mardi, a indiqué Christophe Rousselot, délégué général de la fondation Notre-Dame.

"L'un des points-clé est la stabilité de la voûte. Quand tout cela sera réglé, on sera très soulagés car la cathédrale sera sauvée", a-t-il estimé, évoquant "une opération très sensible, très compliquée, avec un facteur de risque non négligeable". "Il peut y avoir des morceaux qui tombent de l'échafaudage et fragilisent telle ou telle partie des murs de la cathédrale", a développé M. Rousselot.

Cet échafaudage est constitué de 40.000 pièces, de 200 tonnes dont la moitié se trouve à plus de 40 mètres de haut. Il avait été installé pour la restauration de la flèche de la cathédrale gothique. S'il a résisté à l'effondrement de la flèche lors de l'incendie du 15 avril 2019, il a été déformé par la chaleur.

Il a dans un premier temps été "consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d'empêcher tout risque d'écroulement", a rappelé dimanche l'établissement public chargé de la restauration de la cathédrale.

Un second échafaudage a été mis en place et à partir de lundi, "deux équipes en alternance de cinq cordistes descendront au plus près des parties calcinées pour découper, à l?aide de scies sabres, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres".

Cette opération doit se dérouler tout au long de l?été. Le chantier de Notre-Dame a connu de nombreux aléas entre l'instauration de mesures contre la contamination au plomb, des intempéries fin 2019 et la crise du coronavirus. Il a repris progressivement fin avril.

AFP

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