Pandémie

Coronavirus: accélération aux Etats-Unis, le pèlerinage de La Mecque limité

  • Publié le 29 juillet 2020 à 07:03
  • Actualisé le 29 juillet 2020 à 07:14

Les Etats-Unis ont accusé mardi le plus lourd bilan journalier des décès liés au coronavirus depuis plus de deux mois, avec près de 1.600 morts, tandis que le pèlerinage de la Mecque est fortement limité et que de nombreux pays en Europe durcissent leurs restrictions sanitaires.

Seuls 1.000 à 10.000 fidèles musulmans, contre 2,5 millions l'année dernière, participent au grand pèlerinage de La Mecque en Arabie Saoudite à partir de mercredi.

Soumis à des tests de dépistage et placés en quarantaine à leur arrivée à La Mecque, les fidèles sélectionnés devront encore observer une quarantaine après le pèlerinage.

En temps normal, le hajj, et le "petit pèlerinage" de la omra, rapportent environ 12 milliards de dollars (10,3 milliards d'euros) par an mais cette année, les restrictions vont aggraver le marasme économique du royaume, affecté par la chute des prix du pétrole.

- Bilan inédit depuis mai -

Mardi, les Etats-Unis ont déploré 1.592 décès supplémentaires liés au coronavirus en 24 heures, un lourd bilan journalier qui n'avait pas été atteint depuis mi-mai, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins.

Le pays a aussi recensé plus de 60.000 nouveaux cas en une journée, après une légère baisse ces deux derniers jours. Le président Donald Trump a une nouvelle fois brouillé le message sur le Covid-19 alors qu'il avait opéré un virage spectaculaire il y a une semaine, reconnaissant la gravité de la crise sanitaire et appelant à porter un masque.

Mardi il a retweeté une video montrant un groupe de médecins expliquer que les masques ne sont pas nécessaires et qu'il "existe un médicament" pour traiter le coronavirus, l'hydroxychloroquine. La video a été supprimée par Facebook, YouTube et Tweeter pour désinformation.

L'Agence américaine du médicament (FDA) a recommandé mi-juin de ne pas prescrire l'hydroxychloroquine aux malades du Covid-19 en raison des risques pour le coeur.

- Tourisme en berne -

Globalement dans le monde, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a estimé mardi que la pandémie avait déjà coûté, de janvier à mai, 320 milliards de dollars au secteur du tourisme.

Sur cette période, le nombre des touristes internationaux a fondu de 56% par rapport à 2019, soit 300 millions de visiteurs en moins. L'OMT table sur une chute de 60 à 80% du nombre de touristes internationaux pour 2020, avec des pertes de 910 à 1.200 milliards de dollars.

La Grèce comme l'Espagne, ou encore l'île portugaise de Madère où le masque est obligatoire dans la rue et les visiteurs dépistés, font partie des pays très touchés par l'effondrement du tourisme.

L'Espagne a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens plus que tripler depuis deux semaines, pour dépasser les 1.800. Après la France et le Royaume-Uni, l'Allemagne a déconseillé à ses ressortissants d'y voyager. Et la Grèce a annoncé de son côté qu'elle rendait à nouveau le masque obligatoire dans la quasi-totalité des lieux clos.

- Bidonvilles infectés -

A Bombay, une étude commandée par la ville et publiée mardi, montre que plus de la moitié des habitants des bidonvilles de la ville de l'ouest de l'Inde, semblaient avoir eu le coronavirus et présentent des anticorps.

L'Inde est déjà le troisième pays le plus touché au monde après les Etats-Unis et le Brésil, avec près de 1,5 million de cas. Les experts ont prévenu qu'à cause de la pénurie de tests, le chiffre réel pourrait être bien plus élevé.

Bombay, dont quelque 40% de la population vit dans des bidonvilles, a recensé un peu plus de 110.000 contaminations et plus de 6.000 morts pour le moment. Dans le monde, la maladie a déjà fait 654.477 morts, selon le dernier bilan établi par l'AFP mardi. Les Etats-Unis restent le pays le plus endeuillé avec plus de 149.000 décès, devant le Brésil (88.539). La Colombie a franchi la barre des 9.000 décès.

- Vaccins: résultats prometteurs -

Sur le front des essais pour la découverte d'un vaccin, la biotech américaine Moderna en partenariat avec les Instituts nationaux de santé (NIH) a annoncé des résultats prometteurs chez les singes.

Le sérum, l'un des deux vaccins occidentaux avec celui de l'université d'Oxford/AstraZeneca à avoir commencé des essais à grande échelle, a déclenché une réponse immunitaire "robuste" et empêché la réplication du virus dans les poumons et les nez des singes, selon des résultats publiés mardi.

"C'est la première fois qu'un vaccin expérimental contre le Covid-19 testé sur des primates démontre sa capacité à produire un contrôle viral rapide dans les voies respiratoires supérieures", se sont félicités les NIH.

AFP

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