Football

Ligue 1: Saint-Etienne refroidit Marseille

  • Publié le 18 septembre 2020 à 01:22
  • Actualisé le 18 septembre 2020 à 06:03

Le toit de la Ligue 1 est Vert, Saint-Étienne a mis fin à 41 ans sans victoire à Marseille, terrassant un OM bien moins rigoureux qu'à Paris, jeudi en match en retard de la 1re journée. C'était la semaine des fins de série. Marseille a enfin battu le PSG (1-0) dimanche, après vingt tentatives infructueuses, mais les héros étaient fatigués et la jeune équipe de Claude Puel a permis à l'ASSE de gagner au Vélodrome pour la première fois depuis le 10 août 1979.

Les buteurs ce jour-là (5-3) s'appelaient notamment Michel Platini et Dominique Rocheteau. Leurs lointains successeurs sont Romain Hamouma (6), profitant d'un centre d'Yvann Maçon et de la passivité de Duje Caleta-Car, et Denis Bouanga (75), au bout d'un contre.

Avec ce troisième 2-0 en autant de matches, et donc neuf points au compteur, l'ASSE prend seule la tête de la L1, devant Rennes, Monaco et Lille, tous à sept points.
La révolution jeuniste de Puel cette été se passe très bien, la jeune garde a pris le pouvoir et l'étend au championnat.

Puel a éloigné des cadres comme Wahbi Khazri, Ryad Boudebouz ou Stéphane Ruffier et les "gamins" se débrouillent très bien, à l'image de Wesley Fofana, qui a pourtant essayé de partir à Leicester, ou Yvan Neyou Noupa, nettoyeur du milieu de terrain.

- Aké sur la barre -

De son côté, l'OM était bien trop fébrile et inefficace pour s'opposer sérieusement. L'équipe autoritaire du Parc des Princes était méconnaissable et le nombre de pertes de balle a été vraiment effrayant en première période.

Le "bricolage" d'André Villas-Boas n'a peut-être pas aidé. Privé de latéral gauche, puisque Jordan Amavi était suspendu et Yuto Nagatomo pas qualifié, l'entraîneur portugais a tenté le central Leonardo Balerdi à gauche. Mais l'Argentin n'a pas brillé, alors Villas-Boas l'a placé à droite à la demi-heure de jeu, intervertissant avec Hiroki Sakai. Balerdi a aussi manqué une tête, bien au-dessus (41).

Devant, en l'absence de Dario Benedetto, également suspendu, "AVB" a relancé sa formule du Parc, un trio d'attaque Florian Thauvin, Dimitri Payet et Maxime Lopez qui a beaucoup permuté, alternant le rôle de pointe qui, le plus souvent, était occupé par "Flotov".

A la pause, Villas-Boas a changé ses plans, remis en latéral droit Bouna Sarr, guéri du Covid-19, et un vrai avant-centre de métier, Marley Aké, à la place de Lopez. Mais le jeune Bitterois est encore un "apprenti", il a expédié sur la barre un centre de Thauvin qui méritait un meilleur sort (54). Les "experts" Sanson et Thauvin sont encore plus maladroits sur l'action suivante (56), qui semblait devoir permettre à l'OM d'égaliser.

- Debuchy blessé -

Le champion du monde a aussi tiré un bon coup-franc sous la barre, mais Jessy Moulin veillait (89). Balloté, imprécis, l'OM avait gâché d'autres occasions, par Lopez, mal inspiré (17, 44), ou Thauvin (40). Saint-Étienne a aussi eu une balle de K-O, manquée d'un cheveu quand Denis Bouanga, malheureux, a contré la frappe d'Adil Aouchiche (17) alors que Steve Mandanda semblait battu.

Seule mauvaise nouvelle pour les Verts, ils ont vite perdu leur capitaine Mathieu Debuchy, sur blessure, et remplacé par Aïmen Moueffeck (9).
Pour Marseille, il faut relancer la machine, avec la réception de Lille dimanche.

Difficile de savoir si les séquelles du Clasico ont beaucoup pesé. Mais Alvaro Gonzalez, accusé par Neymar d'avoir tenu des propos racistes, est resté solide comme un roc. Il n'a été en difficulté que sur la vitesse de Charles Abi. Ses supporters ont sans doute beaucoup manqué à l'OM. Le Vélodrome quasi vide (1.000 spectateurs seulement) n'a pas aidé à mettre de la folie dans un jeu qui n'en avait pas, ce soir.

Pour tout décor il n'y eut que quelques banderoles et un tout petit fumigène, un feu d'artifice rouge, lancé par des supporters, dehors (15), et qui s'est échoué sur le toit. La soirée n'était pas au spectacle pour l'OM.
AFP

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