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Play-offs NBA: Davis et les Lakers punissent les Nuggets d'entrée

  • Publié le 19 septembre 2020 à 09:25
  • Actualisé le 19 septembre 2020 à 09:49

Anthony Davis, intenable et imprenable à l'intérieur avec 37 points, a été le grand artisan de la victoire (126-114) des Lakers aux dépens de Denver, trop vite poussé à la faute et dépassé ensuite, en finale de conférence Ouest des play-offs NBA.

Sérénité, expérience et force ont été les mamelles du premier succès de L.A. dans cette série qui doit mener le vainqueur aux finales face au représentant de l'Est, Miami ou Boston (le Heat mène 2 à 0). Serait-ce le poids de l'histoire ? En six confrontations, les Lakers ont toujours éliminé les Nuggets, dont la dernière fois en 2009, quand Kobe Bryant était sur la route de son 4e sacre.
S

erait-ce l'expérience d'un effectif de "vieux briscards" rompus à ces joutes ? Outre Rajon Rondo et Dwight Howard, LeBron James présente à lui seul des chiffres étourdissants quand on les compare à ceux de Denver en play-offs: 165 victoires contre 76, 11 finales de conférence contre 4, 9 finales du championnat et 3 bagues contre 0.

Serait-ce plus contextuellement la fatigue des Nuggets ? Les jambes ont semblé lourdes après une série aussi exaltante qu'éprouvante pour remonter les Clippers (4-3 alors qu'ils étaient mené 3-1).

Tout ceci explique un peu cela. Et si les Nuggets ont constamment eu un temps de retard sur les Lakers dans ce match, hormis au premier quart-temps durant lequel les deux équipes se sont fait des politesses (62% de réussite aux tirs pour les uns, 57% pour les autres), c'est parce qu'ils se sont trop facilement mis à le rouge en début de 2e quart-temps.

Nikola Jokic, Jamal Murray et Paul Millsap ont ainsi pris trois fautes, ce qui les a obligés à trop tôt rejoindre le banc. Leurs adversaires en ont allègrement profité, en premier lieu desquels LeBron James qui a alors inscrit 13 de ses 15 points au total pour donner à son équipe 11 points d'avance à la pause. Dire qu'il venait, quelques instants plus tôt, de se tordre la cheville gauche sur un appui...

- Rondo le facilitateur -

Peut-être fut-ce pour lui l'occasion de se préserver, mais le "King", également auteur de 12 passes et 6 rebonds, n'a pas vraiment eu à se démener ensuite. D'autant que son lieutenant, Anthony Davis (10 rbds) a remporté son duel à l'intérieur avec Jokic. "Les gars ont pu s'appuyer sur moi, je devais me montrer agressif. J'ai pu trouver mes bons spots de tir, défendre dur, jouer comme je sais le faire", s'est félicité l'ailier qui, lui, découvrait les finales de conférence.

Dans son sillage, les Lakers n'ont eu aucun mal à considérablement accroître leur avance en fin de troisième quart pour mener (103-79), profitant de l'impossibilité de leurs adversaires de vraiment défendre.

Outre les muscles de Dwight Howard sous la raquette (13 pts, 2 contres), L.A. a aussi pu compter sur la science du jeu de Rajon Rondo auteur de 9 passes aussi spectaculaires que décisives (7 pts). Avec cette performance, qui rappelle ses plus belles heures bostoniennes, le meneur est devenu le 10e meilleur passeur de l'histoire des play-offs devant Michael Jordan.

Côté Nuggets, contrairement à ce qu'ils ont pu montrer en terme de ressources mentales et d'énergie dans leurs remontées fantastiques contre les Clippers et Utah, ils n'ont jamais semblé avoir les moyens de faire douter les Lakers en seconde période.

Et ce malgré quelques paniers derrière l'arc de Murray (3/5, 21 pts, 5 passes) et la bonne adresse de Jokic (21 pts, 8/14, 6 rbds). Preuve qu'il ne manque au fond pas grand chose, sinon quelques ajustements que l'entraîneur Michael Malone devra trouver pour ne pas attendre d'être dos au mur.
Même si on le sait, ses Nuggets n'aiment rien tant que ça.
AFP

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