Economie

Le fonds Ardian, "soutenu" par Suez, "intéressé" pour racheter les parts d'Engie convoitées par Veolia 

  • Publié le 1 octobre 2020 à 09:52
  • Actualisé le 1 octobre 2020 à 10:01

Le fonds français Ardian a annoncé jeudi vouloir constituer un consortium d'investisseurs pour racheter à Engie ses 29,9% dans Suez, une participation déjà convoitée par Veolia dont l'offre à 3,4 milliards d'euros a été accueillie "favorablement" par le groupe énergétique mercredi soir.

Arguant du "soutien" du géant du conseil d'administration de Suez et de l'administrateur représentant les salariés, Ardian a indiqué dans un communiqué avoir fait part à Engie de son "intérêt" pour se parts détenues dans le géant des services à l'environnement. "Ardian souhaite constituer un consortium d'investisseurs institutionnels privés et publics, à dominante française, pour réaliser ce projet et lancer une offre publique amicale", précise-t-il dans son communiqué.

Mercredi soir, la perspective d'un accord entre Veolia et Engie sur la vente des parts de ce dernier dans Suez s'était toutefois rapprochée, les deux groupes se donnant néanmoins jusqu'à lundi pour peaufiner les détails d'une transaction à 3,4 milliards d'euros

A l'issue d'un long conseil d'administration, quelques heures avant l'expiration de l'offre de Veolia, l'énergéticien avait dit accueillir "favorablement" les termes améliorés de celle-ci pour les 29,9% du capital de Suez qu'il détient.

Engie avait cependant demandé à Veolia "d'étendre la validité de sa nouvelle offre jusqu'au 5 octobre 2020 afin que Veolia formalise son engagement inconditionnel de ne pas lancer d'offre publique d'achat qui ne soit pas amicale", une demande qui a été acceptée. Suez, qui s'oppose avec force à la man?uvre de son concurrent direct, n'a pas réagi mercredi soir. Il avait été jusqu'à présent incapable de monter une offre alternative avec des investisseurs afin de conserver son indépendance.

Le fonds Ardian indique "gérer et/ou conseiller" pour 100 milliards de dollars d'investissements privés en Europe, en Amérique et en Asie. La société, historiquement liée à l'assureur Axa, est majoritairement détenue par ses salariés.
AFP

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