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C1: PSG-Manchester United, le "come-back" de 2019 à exorciser

  • Publié le 19 octobre 2020 à 10:17
  • Actualisé le 20 octobre 2020 à 09:06

Esprit de revanche, es-tu là ? En recevant mardi Manchester United en Ligue des champions, le Paris SG a l'occasion d'exorciser le traumatisme de l'élimination renversante subie contre le club anglais en huitièmes de finale de l'édition 2019 (2-0, 1-3).

Même lieu, même adversaire. Le 6 mars 2019, au Parc des princes, le PSG subit une énième humiliation européenne. Un "come-back" douloureux aux airs de déjà-vu, deux ans après la retentissante "remontada" subie à Barcelone au même stade de l'épreuve (4-0, 1-6).

Nets vainqueurs en huitièmes de finale aller à Manchester (2-0), les Parisiens sont alors éliminés de la pire des manières: par une défaite 3-1 à domicile, concédée sur trois erreurs individuelles dont un penalty dans le temps additionnel provoqué par le défenseur Presnel Kimpembe, coupable d'avoir contré un ballon avec le bras. "C'est la vie, mais ça m'a fait mal", racontait il y a un an le défenseur central. "C'est un moment qu'on n'oubliera jamais dans nos vies et nos carrières. Mais il faut avancer."

- Faillite mentale -

Sur ce match, plusieurs bourdes avaient symbolisé la faillite mentale de l'équipe de Thomas Tuchel face à l'équipe d'Ole Gunnar Solskjaer, pourtant privée de nombreux cadres. Une passe en retrait ratée de Thilo Kehrer avait permis à Romelu Lukaku d'ouvrir le score d'entrée pour "ManU", puis un cafouillage du vénérable Gianluigi Buffon sur une frappe de loin de Marcus Rashford avait offert un doublé à l'attaquant belge.

C'est le même Rashford qui avait ensuite transformé le penalty du 3-1 dans les arrêts de jeu, synonyme d'élimination des Parisiens en vertu des buts inscrits à l'extérieur. "J'étais atterré à la fin, j'ai eu du mal à m'en remettre", se souvient encore Kevin Mazeas, supporter parisien qui était au Parc ce soir-là. "Tout était de notre côté. Tu ressors de 2-0 à Old Trafford, tu reçois une équipe bis de United, tu n'as pas le droit de faire cette erreur-là", soupire-t-il.

Deux ans plus tard, le PSG a peut-être conjuré le mauvais sort. Son parcours dans le "Final 8" inédit de Lisbonne au mois d'août, jusqu'à la finale perdue 1-0 contre le Bayern Munich, semble montrer que le champion de France a rompu son plafond de verre.

- Revanche -

En 2020, les "remontadas" ont été à l'avantage des Parisiens, contre le Borussia Dortmund (1-2, 2-0) en huitièmes puis l'Atalanta Bergame (2-1 avec deux buts dans les dernières minutes) en quart, disputé sur un seul match en terrain neutre, pandémie oblige. La réception de Manchester United mardi (21h00) sera l'occasion de montrer que la blessure est refermée, pour Thomas Tuchel et pour les 11 joueurs de l'effectif actuel qui étaient sur la feuille de match il y a deux ans.

"Si des joueurs veulent se motiver en prenant ce match comme une revanche pour faire un bon match, ils peuvent le faire", avait lancé le capitaine Marquinhos juste après le tirage au sort qui a placé Parisiens et Red Devils ensemble dans le groupe H.

Avec une inconnue, et pas des moindres: Neymar. Blessé au pied au printemps 2019, le Brésilien avait assisté à l'élimination des siens depuis les tribunes. Et lui aussi avait craqué mentalement, en insultant les arbitres de la rencontre sur les réseaux sociaux juste après le coup de sifflet final, ce qui lui avait valu trois matches de suspension.

Quel visage montrera-t-il mardi, après avoir été laissé au repos ce week-end contre Nîmes (4-0)? Son profil du buteur d'exception, en grande forme depuis quelques semaines avec notamment un triplé avec la sélection brésilienne contre le Pérou (4-2)? Ou bien sa mauvaise tête de joueur colérique, qui a encore perdu ses nerfs il y a un mois en Championnat, contre Marseille? C'est l'heure de montrer que le PSG a bien grandi.

AFP

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