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L1: à Nantes, le PSG cherche encore sa défense

  • Publié le 31 octobre 2020 à 20:24
  • Actualisé le 31 octobre 2020 à 20:43

Du repositionnement de Danilo Pereira à la longue blessure de Juan Bernat, la défense du Paris SG est à l'image du début de saison tumultueux d'une équipe qui se rend à Nantes, samedi (21h00) en Ligue 1, sans son maître à jouer Neymar, blessé.

Dix matches, huit combinaisons différentes: depuis la rentrée, l'entraîneur Thomas Tuchel a beaucoup essayé pour trouver la formule qui pourrait transformer son arrière-garde en bloc extrêmement solide.

Avec seulement trois buts encaissés en Championnat, le meilleur bilan à égalité avec Lille, avant la 9e journée, les statistiques laissent entrevoir un certain succès dans ses expérimentations tactiques.

Mais l'impression donnée en Ligue des champions ne corrobore pas ce point: le PSG concède beaucoup d'occasions, avec déjà 31 tirs subis en deux matches (dont dix cadrés), soit presque deux fois plus qu'au même moment la saison dernière (17, dont 1 cadré), selon les données de l'UEFA.

"En première mi-temps, en regardant le match des tribunes (comme remplaçant, ndlr), j'ai été surpris des espaces qu'il y avait sur le terrain", a constaté jeudi l'attaquant de Basaksehir, Demba Ba, au micro de la radio RMC.

Résultat, le PSG n'est plus trop sûr de ses forces, fragilisé par son entrée ratée en C1 contre Manchester United (défaite 2-1). La victoire (2-0) en Turquie mercredi n'a guère rassuré, alors que se profile un premier tournant en vue de la qualification chez les Allemands du RB Leipzig, dès mercredi prochain.

- Neymar forfait -

La blessure de Neymar, touché aux adducteurs et absent jusqu'à la trêve internationale, rajoute à l'incertitude actuelle. Dans ce contexte, où manquent encore plusieurs cadres -- Angel di Maria (suspendu en L1), Marco Verratti, Julian Draxler, Leandro Paredes et Mauro Icardi (blessés)--, le salut parisien passe par la défense.
Or, celle-ci a besoin de temps, après la décision de Tuchel d'intervertir les rôles entre le milieu Danilo Pereira et le défenseur central Marquinhos, ce qui a rebattu la cartes.

Alors que le départ de Thiago Silva cet été à Chelsea lui avait libéré la place, "Marqui" n'a joué que quatre matches comme défenseur, avant de retrouver le milieu où l'entraîneur allemand le préfère.

"Je veux être le meilleur défenseur du monde", clamait à l'AFP le capitaine brésilien il y a un an. Mais aujourd'hui, c'est la recrue Danilo qui tient la corde dans l'équipe-type aux côtés de Presnel Kimpembe.

Le Portugais n'a pourtant que très peu joué en défense centrale au FC Porto. "Danilo est un défenseur plus qu'un milieu, car on a Marqui sur le terrain", a renchéri Tuchel, agacé de répondre à ces questions, après Istanbul.

"Toutes les choses sont possibles. C'est aussi possible que Danilo joue attaquant et Rafinha défenseur central. Tout est possible", a-t-il ajouté avec un brin de provocation, qui rappelle sa passe d'armes début octobre avec le directeur sportif Leonardo au sujet du mercato.

- "Totale confiance" en Danilo -

"Je ne pense pas que ce soit un problème pour lui. Je l'aiderai du mieux possible, c'est un garçon déjà très intelligent, très fort, prêt mentalement. C'était quand même le capitaine du FC Porto donc on a une totale confiance" en Danilo, a expliqué Kimpembe.

Dans ce jeu de chaises musicales, "Presko" est devenu le point d'ancrage de la défense. Il est "vraiment extraordinaire depuis le retour du confinement", l'a félicité Tuchel.

Cela devrait encore maintenir sur le banc Abdou Diallo, gaucher comme Kimpembe, même si l'ancien de Dortmund peut jouer à ses côtés, comme face à Manchester United.

Attendu à Nantes près un mois et demi d'absence en L1, Thilo Kehrer, utilisé aussi bien comme latéral droit que défenseur central, peut lui bousculer la hiérarchie qui commence à se dessiner, autour de Danilo et Alessandro Florenzi.

"C'est une grande concurrence. On a besoin de sa capacité physique, sa vitesse, sa force dans les duels. C'était un joueur clé l'année dernière", a indiqué Tuchel vendredi.

L'autre retour, celui de Kurzawa après une suspension de six matches, soulage le côté gauche, sinistré par la blessure longue durée du titulaire Juan Bernat, où le jeune Mitchel Bakker assurait l'interim. Peut-être la fin du chantier...

AFP

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