Les joueuses restent confiantes

Hand: après l'argent à l'Euro, les Françaises en chercheuses d'or à Tokyo

  • Publié le 21 décembre 2020 à 15:28
  • Actualisé le 21 décembre 2020 à 15:37

Pour les handballeuses françaises, la déception de la finale perdue dimanche contre la Norvège (22-20) à l'Euro-2020 n'a duré qu'un très court instant pour laisser la place à l'envie de chercher l'or aux Jeux olympiques de Tokyo dans sept mois.

"Après le match, on était super déçues. Mais cinq minutes après, on a eu cette image des Jeux olympiques", a lancé en conférence de presse la gardienne de but Cléopâtre Darleux, meilleure joueuse de la finale avec huit arrêts en seconde période, qui n'ont toutefois pas été suffisants pour conserver le titre européen.

Et de glisser avec le sourire: "On préfère gagner la médaille d'or aux JO, même si on aurait aimé gagner les deux". "On sait que l'on a un énorme potentiel et une marge de progression", a ajouté la Mulhousienne qui évolue depuis plusieurs années à Brest. "J'espère que ça va nous donner encore plus faim pour la prochaine échéance, qui va arriver très vite", a insisté la capitaine des Bleues, Siraba Dembélé, de retour en sélection après une pause maternité l'année dernière.

Avec un premier titre mondial remporté en 2003 (et répété en 2017) et une première couronne européenne conquise à domicile à Bercy en 2018, le hand féminin français n'attend plus qu'une chose: se placer sur le sommet de l'Olympe après l'argent de Rio. L'occasion qui lui est offerte à l'été 2021 est idéale.

- Défense de fer, attaque perfectible -

Un sacre olympique ferait grimper leur cote de sympathie déjà très élevée, comme en attestent les 4,04 millions de téléspectateurs qui ont regardé la finale sur TF1 dimanche, avec un pic à 5,7 millions. L'Euro-2020 organisé au Danemark malgré la pandémie de Covid-19 a apporté quelques certitudes au sélectionneur Olivier Krumbholz.

D'abord, le groupe s'est complètement relancé et conjugue désormais l'élimination dès le premier tour du Mondial-2019 au Japon au passé très lointain. "C'était la compétition de la relance, on est reparti vers les sommets. Même si on a perdu cette finale, tout le monde a compris que ce serait difficile de battre l'équipe de France dans les mois à venir", a prévenu le Mosellan, avec évidemment les yeux rivés sur le Yoyogi Stadium de Tokyo où se déroulera le tournoi olympique du 23 juillet au 8 août.

La défense française, base de toutes les glorieuses conquêtes, est toujours l'une des meilleures, si ce n'est la meilleure au monde, notamment lorsqu'elle est étagée (1-5) avec Estelle Nze Minko, MVP du tournoi, en position avancée. Mais Olivier Krumbholz est conscient de la tâche qui attend les Françaises pour imiter avec un décalage de quelques années leurs homologues masculins, sacrés en 2008 à Pékin.

- Casse-tête avant Tokyo -

Un maître-mot guide le sélectionneur: le travail. Les Françaises ont failli en finale sur le jeu placé en attaque, notamment sur les tirs de loin, avec un faible 3 sur 15 à neuf mètres, très en-deçà de leur moyenne haute de 50% de réussite. "Physiquement, on peut encore être un peu meilleur. Ça nous donne de l'ambition. On peut faire mieux et il faut qu'elles reviennent plus fortes", a-t-il ajouté.

Pour lui, les prochains mois pourraient tourner au casse-tête: aux Jeux de Tokyo, il ne pourra compter que sur quatorze joueuses, alors qu'à Herning, il avait emmené un groupe élargi de vingt (seize titulaires pour chaque match et quatre réservistes). Certaines joueuses comme Allison Pineau (blessée) au poste de demi-centre ou arrière et Manon Houette (en phase de reprise) à l'aile gauche voudront intégrer la liste des heureuses élues pour Tokyo-2020.

Le prochain rendez-vous est fixé à la mi-mars pour un premier stage de préparation, puis un nouveau rassemblement aura lieu mi-avril.
AFP

guest
0 Commentaires