[VIDEO] Les débats sur le pass vaccinal de nouveau suspendus

Emmanuel Macron veut "emmerder" les non-vaccinés, chaos à l'Assemblée nationale

  • Publié le 5 janvier 2022 à 08:57
  • Actualisé le 5 janvier 2022 à 14:35

"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder": Emmanuel Macron a renoué ce mardi 4 janvier 2022 avec ses accents provocateurs, en pleine vague d'épidémie de Covid-19 et à trois mois de la présidentielle. Ses propos ont provoqué une vague d'indignation et le chaos à l'Assemblé nationale. L'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu dans la nuit de mardi à mercredi. "Les conditions d'un travail serein ne sont pas réunies", a déclaré le président de séance, Marc Le Fur (LR), en annonçant que les débats reprendraient mercredi à 18h00 (heure de La Réunion)

En plein débat houleux à l'Assemblée sur le futur pass vaccinal, c'est donc par des mots crus que le président de la République a assumé de vouloir instaurer "quasiment une obligation vaccinale".

"Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie", déclare sans ambages le chef de l'Etat dans un entretien avec leparisien.fr "La quasi-totalité des gens, plus de 90 %, ont adhéré" à la vaccination et "c’est une toute petite minorité qui est réfractaire", ajoute-t-il.

"Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder", poursuit-il.

"Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire: à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné…", explique le chef de l'Etat.

Pour lui, "l’immense faute morale des antivax" est de "saper ce qu’est la solidité d’une nation". "Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen", juge-t-il.

Un vocabulaire qui, sans surprise, a aussitôt déchainé ses adversaires et mis en ébullition les députés. Après la suspension surprise des débats la nuit précédente, ils venaient à peine de s'accorder sur l'épineuse question du pass vaccinal pour les mineurs, reporté de 12 à 16 ans pour certaines activités.

- Vague d'indignation -

Le député communiste Fabien Roussel, candidat à l'Elysée, s'est interrogé sur "les intentions réelles du gouvernement". Le projet de loi sur le pass sanitaire "est-il un texte pour plus emmerder ?, ou moins emmerder ?" les Français, a-t-il lancé.  Il a réclam" au Premier ministre de venir devant les députés pour "s'expliquer sur le véritable ordre du jour et les intentions du gouvernement". Regardez

"Un président ne peut pas tenir les propos qui ont été tenus", a lancé Christian Jacob, président des Républicains et favorable au pass vaccinal. "Je ne peux pas cautionner un texte qui vise à emmerder les Français", a-t-il ajouté dans un hémicycle survolté, au milieu d'appels à ce que le Premier ministre Jean Castex vienne s'expliquer sur la ligne de l'exécutif. Regardez

Le ministre de la Santé Olivier Véran a répliqué au milieu du vacarme que "le mal qui ronge notre pays, c'est une vaccination qui bien qu'importante, reste insufisante", avec des "millions" de non-vaccinés. Regardez

L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon a aussi réagi. "Le Président maîtrise-t-il ce qu'il dit ? L'OMS dit "convaincre plutôt que contraindre". Et lui ? "Emmerder davantage. Consternant", dénonce-t-il dans un tweet.

Pour Marine Le Pen, la candidate du RN, "un Président ne devrait pas dire ça. Le garant de l'unité de la nation s'obstine à la diviser et assume vouloir faire des non-vaccinés des citoyens de seconde zone. Emmanuel Macron est indigne de sa fonction".

La colère soulevée à l'Assemblée nationale à la suite de ses propos du Président de la République a donc conduit à une nouvelle suspension des débats sur le pass vaccinal.

La modification concernant les mineurs avait été adoptée un peu plus tôt à la quasi-unanimité - 386 voix pour, deux contre - lors de l'examen en première lecture au Palais Bourbon du projet de loi instaurant le pass vaccinal.

Le compromis sur cette question touchant à la vaccination des mineurs, qui avait fortement contribué à crisper le débat, s'est fait autour d'un amendement de la socialiste Cécile Untermaier, sous-amendé en séance par le gouvernement.

L'amendement socialiste prévoit "de ne pas appliquer le pass vaccinal pour les mineurs âgés de 12 à 15 ans mais de maintenir le dispositif actuel du pass sanitaire pour ces mineurs".

Ainsi, le pass vaccinal ne serait appliqué qu'à "l'âge à partir duquel un mineur peut se faire vacciner contre le Covid-19 sans l'accord parental", soit 16 ans.

Le sous-amendement présenté par le ministre de la Santé Olivier Véran en limite toutefois la portée, en ajoutant que "seul le pass sanitaire peut s'appliquer aux sorties scolaires, ainsi qu'à l'ensemble des activités périscolaires et extrascolaires".

- Emmanuel Macron a aussi envie d'être candidat à sa succession -

Cash sur le vaccin, c'est avec prudence qu'Emmanuel Macron évoque sa probable candidature en 2022. "J’ai envie. Dès qu’il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j’aurai clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l’équation politique, je dirai ce qu’il en est", a-t-il assuré.

Il a en revanche retrouvé une posture d'attaquant pour intervenir - tardivement - dans l'autre polémique de ce début d'année : l'installation du drapeau de l'UE sous l'Arc de Triomphe le 31 décembre, attaquée en choeur par Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eric Zemmour.

"Le drapeau européen, j'en suis fier, c'est un symbole de paix", a-t-il dit, "cette réaction était disproportionnée et malvenue". Il s'est cependant justifié en expliquant que le drapeau de l'UE avait été placé sous le monument à un moment où "il n'y avait rien".

Emmanuel Macron a aussi répondu sur la taxation des successions, dont l'allègement est défendu par Valérie Pécresse, en plaidant pour "aider à transmettre les patrimoines modestes". Il a aussi reconnu, sans détail, la nécessité d'augmenter les salaires des soignants comme des enseignants mais aussi "repenser" leurs fonctions. Et reconnu un échec: n'avoir pas réussi à éliminer le glyphosate en trois ans, comme il s'y était initialement engagé.

Emmanuel Macron se félicite par ailleurs "qu’il y ait des femmes candidates" mais estime "avoir été plus féministe, il y a cinq ans, que beaucoup de candidates femmes".

Accusé par Valérie Pécresse d'avoir "crâmé la caisse", il défend enfin le "quoi qu’il en coûte", qui représente "15% du PIB" alors que, sans lui, "le coût sur l’ensemble de l’économie serait monté à 45% du PIB". "Cette dette il va falloir la payer. Mais avec de l’activité. Moi, tant que je serai dans mes fonctions, il n’y aura pas d’augmentation d’impôts", assure-t-il.

www.ipreunion.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com

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15 Commentaires
GERARD97460
GERARD97460
2 ans

Il a raison de vouloir sanctionner les non-vaccinés, car c'est à cause d'eux que ce virus continus de muter en variant et que nous continuons nous les vaccinés à être bloqué à cause de cette bande d'inconscients, et j'espère que la vaccination sera obligatoire et qu'il sera interdit au non-vaccinés de sortir de chez eux sans pass vaccinale.Attendons la suite pour que ce pass vaccinale devient obligatoire pour toute la population.

neurone 974
neurone 974
2 ans

Une bonne partie des non vaccinés se méfient de la technologie ARNm. Ils n'ont pas confiance dans les autorités de santé ( chlordécone, médiator, dépakine, etc). Si le "président" voulait vraiment faire avancer la vaccination, il s'empresserait de valider le vaccin nuvaxovid qui utilise une technologie connue depuis longtemps et qui a été validé le 20 décembre par l'Europe. Mais comme il doit sa fortune à Pfizer et qu'il a du Moderna sur les bras... Il faut les écouler. Les modifications d'AMM qui ont permis de prolonger les dates de péremption ne suffisent pas.

mékoué
mékoué
2 ans

Un président qui ne connait même pas l'histoire de son Pays et se permettant sans vergogne, d'injurier ces minorités de toujours qui se sont révoltées contre : la tyrannie, l'exploitation, l'injustice, l'occupant. - En 39/45 seul environ 4 à 5% de Français se sont opposés à l'occupant nazi. ' N'est-ce que de l'hypocrisie exprimée par cette équipe au pouvoir quand elle commémore le 8 mai, la Victoire et nos Martyrs tombés pour la LIBERTE ' -Un Véran, un Defraissy..., par rapport au Professeur Luc Montagnier prix Nobel de médecine et bien d'autre, qu'ont-ils apporté à la France à part le couteux et inefficace " Remdésivir ou l' ARNm, qui "n'a même pas empeché" entre autre, un jeune médecin Nantais de mourir après injection d'anti covid...' - Cette équipe au pouvoir serait-elle là pour inciter à la révolte, en nous montant odieusement les uns contre les autres ' - 6 millions de non vaccinés, environ 10% de la population, représentant déjà plus que les 5% des valeureux combattants actifs : Jean Moulin, Pierre Brossolette ... de 39/45. - Ces 6 millions de personnes n'ont-elles plus le droit de ne pas faire confiance aux critères fantaisistes en tout point, et de surcroit imposé ' Ne, sont-elles que des " complotistes ", travaillent-elles contre la santé de la Population, d'autant que la plupart de ces récalcitrants sont aussi Mères et Pères de famille et qu'ils craignent à juste raison pour la santé de leurs enfants, contrairement aux Bernard-l'hermite. - Juste pour info une femme de 80 ans après s'être fait injecter de ARNm, connait depuis des pertes hémorragiques, redevenir ainsi jeune fille' "On ne nous dit pas Tout ". Vaccinés, non vaccinés, même combat pour la préservation de la LIBERTE. - Encore heureux que la " distanciation ", n'a pas été inventée et imposée par le passé, autrement des LIMBES, pour cause du " bénéfice/risque " on n'en serait plus sorti' '! Ah ces gens, pas du tout intéressés, qui ne veulent que notre bien' ''!

Ti Léon
Ti Léon
2 ans

Un président ne devrait pas dire ça !Mais il a raison de le penser.Les non vaccinés (10% de la population) "emmerdent" les vaccinés (90%) et saturent par leur inconscience, leur égoïsme ou leur incivisme les urgences et les services de réanimation. Je ne voterai pas Macron à la prochaine élection, mais sa gestion de la crise sanitaire, aussi imparfaite soit-elle, n'est pas la raison se mon choix

Urgence
Urgence
2 ans

Le psychopathe sort les dents !!! Destitution et asile psychiatrique avec un bon traitement.Cela ne lui réussit pas sa relation avec Brigitte Jean Michel TROGNIEUX.Et le préfet gouverneur de la Réunion, il va continuer à leur lécher le trou longtemps '

SOMANKE
SOMANKE
2 ans

Après avoir déclaré, lors de ses v'ux " les devoirs valent plus que les droits.... ", le voilà qui se fixe pou objectif " d'emmerder.. " les français qui ne font qu'user de leur liberté de penser et de disposer d'eux même.Il y a clairement une ligne. " politique " qui se dessine et elle doit inquiéter, sinon interpeller tous les démocrates soucieux des droits de l'homme.

974
974
2 ans

Est ce un effet secondaire de la la 4eme dose '

La Bérézina en marche
La Bérézina en marche
2 ans

Il ne manque plus qu'un communiqué de Melchior et on redevient champion du monde.

Riposte974
Riposte974
2 ans

"Peut-être que je ne pourrai pas être candidat", imagine Macron

Anel, depuis son mobile
Anel, depuis son mobile
2 ans

Si cela s'avère exacte nous devrions tous répliquer en refusant la 3 ème dose. C'est l'option que nous avons pour montrer tous ensemble notre mécontentement à ce gouvernement . Si je action ds ce sens est lancée , j'en serais.

Jeanbon
Jeanbon
2 ans

A s'exprimer ainsi (qui plus est pour le Président), il y a fort à parier que le bras de fer va tourner à son désavantage.Un bouffon vs plus de 5 millions de Francais (chiffre sous estimé)...

Tour d\'horizon
Tour d\'horizon
2 ans

La Reunion avait Didier robert et Vergoz.Les états Unis avaient Trump.La France a Macron. Drôle et triste époque.

La vérité si je mens !
La vérité si je mens !
2 ans

Sur Twitter, vers minuit, des centaines de milliers de tweets appelaient à la destitution du Président après plusieurs déclarations scandaleuses relatées par Le Parisien.

On touche le fond
On touche le fond
2 ans

Que pense le macronien Vergoz de ste Rose des déclarations de Macron '

Présidentielle 2022
Présidentielle 2022
2 ans

Un excité qui perd pied en ayant des doses sur les bras à ne plus savoir comment les écouler