Gwael Desbont

Passion photo

  • Publié le 13 juillet 2007 à 00:00

La passion de la photo l'a pris tout petit. Pourtant, Gwael Desbont s'y est mis sur le tard. À 31 ans, il est assistant photographe dans un studio de publicité et rêve de vivre de ses reportages. À la Réunion, il immortalise les combats de coqs ou les marches sur le feu. La tradition culturelle et le temps lontan, deux thèmes chers à son objectif.

Il y a d'abord les couleurs. Puis vient la ferveur d'une religion hautement ritualisée qui s'immisce dans tout le corps. Parfois même, c'est le transe. Communicatif. Gwael Desbont raconte être resté deux jours dans une cérémonie malbar, lors d'une marche sur le feu, à observer et photographier les hommes en blanc. Avec eux, il est entré dans une sorte de communion spirituelle, une transcendance partagée. Heureusement, de ces expériences, il ne reste pas que des impressions ou des mots. Le jeune homme a pris des photos de ces moments d'une force exceptionnelle. Car Gwael Desbont est photographe dans l'âme et dans les faits.
Mais plus globalement, c'est la culture traditionnelle réunionnaise dans son ensemble qui l'intéresse. Une culture longtemps réprimée mais aujourd'hui bien vivace. Comme les combats de cops qu'il a photographiés à plusieurs reprises dans des endroits connus des seuls initiés. Passer inaperçu, capter des moments volés au temps, à la légalité... l'excitation du photographe reporter est bien là.

La plus belle sera la prochaine

Tout jeune déjà, Gwael Desbont était fasciné par le "très vieil appareil " de son père. Mais c'est sur le tas qu'il apprend. D'abord il fait ses propres tirages dans sa salle de bains, puis il entre dans le studio publicitaire où il travaille aujourd'hui en tant qu'assistant photographe. Il achète son premier appareil à l'âge de 20 ans et la passion prend corps. Vite, il se lance dans le monde de l'image sans jamais vraiment se laisser happer entièrement par la photographie. Pendant son objection de conscience, il est projectionniste itinérant dans les petits villages de France. Une fois son contrat terminé, il part à la Réunion sur un coup de tête. Pendant les trois premières années, il s'occupe d'enfants et travaille dans la restauration. Il fait ensuite un stage de photographie aux côtés d'un professionnel. Aujourd'hui, il rêve de vivre de ses reportages. En attendant, il photographie des musiciens lors de leurs concerts et doit réaliser le book d'un ami peintre. Ses photos seront aussi utilisées dans le cadre de montages faits par l'artiste.
Ses envies photographiques sont aujourd'hui plus fortes que jamais. Il voudrait partir en Afrique du Sud, au Mozambique ou à Zanzibar. " La photographie que je préfère sera la prochaine que je ferai ", dit Gwael Desbont. Une quête infinie de l'image. Pour laisser trace.
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1 Commentaires
steph
steph
11 ans

la bise mon dalon que le meilleur pour cette nouvelle année laches rien l'art cela n'est pas pour les cochons mais pour les âmes qui croient en leurs rêves stéph