[PHOTOS RÉTRO D'IMAZ PRESS] Philippe Rieutord, le coureur devenu bénévole

Grand Raid 2003 : "J'avais une machine de guerre dans la tête"

  • Publié le 6 octobre 2017 à 02:57
  • Actualisé le 6 octobre 2017 à 06:36

Le vingt-cinquième Grand Raid se déroulera du 19 au 22 octobre 2017. Sur la Diagonale des Fous, Philippe Rieutord aide le directeur de course à baliser les sentiers et s'occupe de gérer les journalistes. Nous l'interrogeons à nouveau dans le cadre de la rétrospective de la grande traversée, couverte en images par Imaz Press Réunion depuis 2000. Une édition suivie en direct par notre agence de presse grâce à la transmission des textes et photos par GPRS, l'ancêtre du réseau 3G actuel. En 2003, le coureur devenu bénévole prenait le départ en duo.

 

Il y a 14 ans, Richeville Esparon s’imposait au bout de 130 kilomètres en 17h52. La Luxembourgeoise Simone Kayser l’emportait chez les féminines. 2500 personnes participaient à cette grande épreuve. Comme Philippe Rieutord et une amie à lui. Il l’entraînait pendant un an afin de la préparer et tous les deux ralliaient la ligne d’arrivée en 35 heures. Sa troisième Diagonale. Il en fera deux autres avant de devenir le bénévole "à tout faire" que l’on connaît.

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"Ce fut une très belle aventure malgré des hauts et des bas avec des prises de tête, sur la fin, dues à la fatigue. Elle n'en pouvait plus, je la poussais un peu mais à l’arrivée nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre. J’ai alors appris que les femmes avaient un mental d’acier", glisse-t-il. Le compétiteur découvrait le Grand Raid autrement en ne s'inscrivant pas en individuel. Un réel défi aussi.

"J’ai compris beaucoup de choses. Cela m'a donné envie. C’est pour ça que je suis maintenant directeur de courses de certaines épreuves et que je m'occupe aussi du serre-file car je donne des conseils aux coureurs pour les encourager et les remotiver", ajoute-t-il. Philippe Rieutord tente ainsi d’apporter son expérience. Il se définit comme un amoureux de La Réunion.

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Et garde un souvenir mémorable de 2003. "En étant en duo, je n’avais pas autant de pression que si j’avais couru tout seul. Là, j’allais beaucoup moins vite donc j’ai pu profiter des paysages, des ravitaillements Le Grand Raid m’a appris que j'avais une machine de guerre dans la tête mais qu’il fallait savoir s’en servir. Si on l’actionne, on se met sur de bons rails", commente-t-il.

Un mental d’acier forgé au fil d’années d’entraînement. Un ressort psychologique dont auront bien besoin les participants de cette nouvelle édition, du 19 au 22 octobre.
 

ts/www.ipreunion.com

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