[PHOTOS] Véronique Victoire, chargée de projet chez Ilop, se souvient

Grand Raid 2012 : "L'année où l'événement sportif est devenu une fête populaire"

  • Publié le 14 octobre 2018 à 02:58
  • Actualisé le 14 octobre 2018 à 05:29

Avant le départ du Grand raid ce jeudi 18 octobre 2018, nous republions l'interview de Véronique Victoire, chargée de projet de l'agence Ilop -gérant la communication de la course. Elle revient sur l'édition 2012, année du doublé de Kilian Jornet mais aussi du drame du col de Fourche, avec le décès de Thierry Delaprez.

Elle fait partie des grands noms de l'organisation du Grand Raid. Véronique Victoire s'occupe de la communication sur la course depuis près 2004. Treize ans après ses débuts, elle revient sur cette 20ème édition de la Diagonale des Fous en 2012 : "Ce Grand Raid a été le déclencheur d'une course plus axée sur l'animation et la fête" explique-t-elle.

Pour les 20 ans, les organisateurs ont souhaité donner une autre dimension à la course : "2012, c'est l'année où l'événement sportif est devenu une fête populaire". L'objectif était de "faire du Grand Raid une fête aussi sportive que populaire", et "la population a totalement joué le jeu, c'était très positif" raconte Véronique Victoire.

Si cette édition 2012 a aussi marqué les esprits, c'est parce que Kilian Jornet survolait une deuxième fois la course. Véronique se souvient : "ce personnage encore méconnu qu'était Kilian Jornet a déclenché un incroyable engouement populaire. Le public a alors identifié le Grand Raid à Kilian Jornet". "La venue de Kilian Jornet a été un moyen pour les Réunionnais de rendre les champions plus accessibles" précise la chargée de communication. Et elle se rappelle que tout au long du parcours, long de 170km cette année-là, "tout le monde l'appelait Kilian, Kilian… C'était comme s'il était devenu leur coureur, leur ami".

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Un événement grandiose, mais aussi tristement célèbre puisqu'un coureur, Thierry Delaprez, a perdu la vie lors de cette course en tombant dans un ravin près du Col de la Fourche dans le cirque de Salazie. "Sans oublier le drame qui s'est joué cette année-là, on essaye de pas trop y penser dans la mesure où le Grand Raid doit rester positive". Le traileur expérimenté avait déjà participé à deux Diagonales des Fous. Il avait effectué son dernier pointage à Marla à 23h15, dans le cirque de Mafate, il courait depuis plus de 25 heures.

Sur le plan sportif, Véronique Victoire note "une vraie différence entre aujourd'hui et il y a cinq ans". Elle s'explique : "ce n'était pas aussi marqué "team" qu'aujourd'hui". Elle fait ici référence aux nombreuses équipes présentent sur le circuit mondial d'ultra-trail qui viennent courir le Grand Raid. Pour elle, la course "se professionnalise notamment parce que les coureurs sont beaucoup plus encadrés sur l'entraînement ou la nutrition".

Seul hic de cette 20ème édition, la performance des locaux : "s'il y avait eu un Réunionnais sur le podium, ça aurait été la cerise sur le gâteau". Mais Véronique Victoire croit bien en leur chance cette année, malgré les 2650 candidats au départ : "on rêve toujours à la victoire d'un réunionnais, ça fait beaucoup trop longtemps désormais. On se laisse à penser à Freddy Thévenin…" lance-t-elle. L'espoir est de mise.

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