Une enquête a également été ouverte après les propos de Dieudonné

Charlie Hebdo : des internautes jugés pour apologie de l'attentat

  • Publié le 12 janvier 2015 à 17:37

Ce lundi 12 janvier 2015, un homme de 30 ans sera jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Strasbourg pour avoir fait l'apologie de l'attentat contre Charlie Hebdo sur Facebook, selon une information des Dernières Nouvelles d'Alsace. L'homme avait publié une photo montrant une kalachnikov à terre et plusieurs munitions, accompagnées d'un message de réjouissance. Il encourt une peine de sept ans d'emprisonnement pour "apologie par voie électronique d'un crime en relation avec une action terroriste". Par ailleurs, un autre internaute, âgé de 14 ans, a été convoqué par le parquet de Nice après avoir "posté sur son mur Facebook un commentaire hostile à la mobilisation en faveur des victimes des récents actes terroristes", indique Nice-Matin. Le parquet de Paris a en outre ouvert ce lundi une enquête en flagrance après les propos de Dieudonné pour "apologie du terrorisme". Ces procédures pourraient être les premières d'une longue série.

Si des centaines de milliers de messages de solidarité ont déferlé sur les réseaux sociaux sous le hashtag #JeSuisCharlie en réaction à l’attentat perpétré contre l’hebdomadaire, quelques-uns se sont avérés d’un tout autre ton. Il s’est ainsi trouvé un certain nombre d’internautes à applaudir voire à se réjouir du massacre, se croyant en toute impunité derrière l’anonymat supposé de leurs pseudonymes.

Sauf que le ministère de l’Intérieur suit avec attention tous les signalements de ce genre de messages avec la volonté de traduire les auteurs devant les tribunaux. C’est ainsi qu’un homme de 30 ans a été interpellé dès le jeudi 8 janvier 2015 par la brigade anticriminalité de Strasbourg, indiquent les DNA. Il sera jugé ce lundi après-midi en comparution immédiate pour " apologie par voie électronique d’un crime en relation avec une action terroriste ".

Selon le quotidien alsacien, la police n'a pas eu besoin du concours de Facebook pour identifier le trentenaire, l’homme ayant été reconnu malgré l'utilisation d'un compte ouvert avec un pseudonyme.

Il encourt jusqu’ à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Comme l’explique le site numerama.com, "l’utilisation d’internet est en effet devenue une circonstance aggravante dans la qualification des actes d’apologie du terrorisme à la suite du vote de la loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme."

Dieudonné : "Je me sens Charlie Coulibaly"

Du côté de Nice, c’est un jeune de 14 ans qui devra comparaître devant un tribunal pour enfants pour le même chef d’accusation. D’après Nice-Matin, il a été convoqué par le parquet de Nice après avoir " posté sur son mur Facebook un commentaire hostile à la mobilisation en faveur des victimes des récents actes terroristes ". Il a été interpellé et placé en garde à vue.

Par ailleurs, le parquet de Paris a ouvert ce lundi une enquête en flagrance après les propos de Dieudonné pour "apologie du terrorisme". Dimanche, ce dernier a posté - puis retiré - sur son compte Facebook un message s'achevant par cette phrase : "Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly".

Ce vendredi 10 janvier, le ministère de l'Intérieur avait annoncé que 3721 messages faisant l'apologie des attentats du 7 janvier sur les réseaux sociaux avaient été signalés aux forces de l'ordre via la plateforme gouvernementale Pharos. D'autres procédures pourraient donc suivre.

www.ipreunion.com

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