A l'occasion d'une visite du Village des Jeux, à l'université du Moufia, à Saint-Denis, ce vendredi 31 juillet 2015, Vincent Nangué, maire adjoint du Village, a évoqué la polémique autour de la vétusté des chambres et les animations prévues pour les athlètes pendant ces jeux (Photo d'archives)
Que pensez-vous de la polémique autour des chambres, certains athlètes et membres de délégation ne sont pas satisfaits ?
C’est sûr que lorsqu’on va aux jeux des îles dans l’océan indien, on compare ça aux jeux olympiques. Les jeux olympiques, ce n’est pas le même budget, ni la même structure. Là, on récupère ce que les étudiants ont utilisé durant des années, donc pour ceux qui n’ont pas connu ce milieu, ils ne savent pas dans quelles conditions sont les étudiants.
Nous, on essaie de mettre au maximum à l’aise les athlètes. Après, on essaie dans la mesure du possible. Si on avait les moyens de mettre tout le monde dans des hôtels, on l’aurait fait. Mais c’est la récession dans tous les domaines, donc là on essaie de faire au mieux.
Je pense qu’il faut que les compétitions commencent, et là, ça va apaiser un peu tout le monde. Mais c’est normal, je les comprends. Quand ça va commencer, ils vont se calmer un peu. Ils vont juste rentrer fatigués et juste pour dormir.
Pour moi personnellement, quand on vient aux jeux des îles, c’est pour faire des rencontres, pour s’amuser, mais pas seulement pour le côté sportif, la compétition. Il y a d’autres choses à faire.
Justement, quelles sont les activités prévues pour les athlètes au-delà des compétitions ?
On a une grosse partie animation. On attend la cérémonie d’ouverture, on attend que ça se mette en place, parce que les locaux ne nous appartiennent pas. Vous savez, quand on arrive chez quelqu’un il faut des autorisations. On aura le théâtre Canter, on a l’écran géant avec les rencontres en direct, on a la salle de billard ... On va essayer de tout faire pour que les athlètes ne s’ennuient pas, surtout ceux qui n’ont pas de compétition pendant ces moments là.
Combien est-ce qu’il y a d’athlètes pour ces jeux ?
Grosso modo, il doit y avoir à peu près 18 000 athlètes, pas seulement sur le village du Moufia. Parce qu’on a des personnes et chefs de délégation qui sont logés à l’hôtel Bellepierre et au Best Western au Barachois. Donc, en tout, il faut compter entre les 2 500 et 2 800 personnes.
Est-ce que tout le monde est arrivé ?
Non, c’est ça le gros souci justement. C’est le petit grain de sable qui commence à faire grincer beaucoup de dents. Je prends l’exemple d’hier soir (jeudi 30 juillet), au départ les Comores devaient arriver à minuit, on nous a dit à 2h, tout compte fait, ils sont arrivés à 4h ce matin. Et là, on a un avion qui devait arriver dans l’après-midi, on ne le savait pas. A 9h45, on nous dit que l’avion arrive à 10h, donc ça, ça devient difficile, parce qu’on a prévu des entraînements, des transports, il faut donc tout décaler, parce qu’il faut quand même les accueillir.
Je voudrais m’excuser auprès des seychellois parce qu’ils sont arrivés dans des conditions difficiles. On les a fait attendre longtemps, mais c’est indépendamment de notre volonté. On va essayer de tout faire pour les mettre dans de bonnes conditions. Maintenant, il faut que la compétition prenne place, les gens vont oublier tout cela et après ce sera la fête.
Comment est organisé le village ?
On a essayé de rassembler par délégation. Dans la partie CROUS, on a mit la délégation Réunion, parce qu’ils vont partir les premiers. Ils sont chez eux, donc ils vont libérer les chambres les premiers. Les dernières délégations vont partir le 11 août, il y a la cérémonie de clôture, le 9, donc ils ont le 10 et le 11 pour libérer tous les locaux. Et nous derrière, il faut remettre comme au départ, sachant qu’on a aménagé 900 lits. On a 900 matelas à enlever et tout ce qui va avec.
Comment sentez-vous ces jeux ?
Au départ les jeux, c’était un moment de convivialité. Après vous savez dans le sport, la compétition prend le dessus. Vous savez très bien qu’ici, dans la zone océan indien, La Réunion est un peu au-dessus des autres, donc tout le monde s’entraîne pour rivaliser. Après il y a d’autres disciplines, où les autres pays sont meilleurs que nous. Mais je pense qu’il peut y avoir des surprises avec les petites nations, et ce serait pas mal pour les jeux.
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