Thaïlande

Au fil des rues de Bangkok

  • Publié le 27 janvier 2007 à 00:00

Contrairement à certaines grandes villes des pays voisins, Bangkok, la capitale thaïlandaise, conserve encore son cachet traditionnel. Les buildings, encore à échelle humaine, côtoient les temples, les maisons individuelles et les immeubles d'habitations de quelques étages. Et les marchés dont celui de Chatuchak, le plus grand d'Asie, n'ont pas lâché prise face aux centres commerciaux. Flashes en images

Chatuchak. Le plus grand marché d'Asie. Un dédale inextricable de ruelles, des centaines d'échoppes, des milliers de clients locaux ou étrangers, des dizaines de milliers de produits - de la nourriture aux vêtements en passant par les meubles, la vaisselle et les jouets. Le site est divisé en plusieurs secteurs, textile, ameublement, aliments etc. "Deux jours entiers ne suffissent pas pour visiter complètement le marché" affirme Orn - Nida Thongduang, une jeune mère de famille thaïlandaise.
Elle sait de quoi elle parle. Elle est habituée à passer des heures dans les allées du marché. Car comme pour beaucoup d'habitants de Bangkok, elle estime que Chatuchak est un incontournable site de shopping. "Mon tailleur est ici, je viens régulièrement lui commander des vêtements" indique Orn - Nida Thongduang. Elle avoue qu'elle repart rarement sans avoir acheté autre chose que des vêtements. "La tentation est trop forte, il a tellement de chose" plaisante-t-elle. Ce ne sont pas les touristes arpentant quotidiennement le site qui diront le contraire. Le choix est tellement important et les commerçants tellement... commerçants.

Commerce équitable

Mais Chatuchak a une autre particularité. Dans chaque secteur, des étals sont réservés au commerce équitable. Les producteurs viennent directement vendre leurs produits aux consommateurs sans passer par des intermédiaires. L'argent des ventes revient ainsi entièrement à ceux qui ont produit la marchandise. Assise derrière des dizaines de tuniques, voiles, pantalons et couvre-lits aux couleurs chatoyantes, une jeune femme de 33 ans, mère de 2 enfants, est originaire du village d'Udon Thanee dans le Nord - Est de la Thaïlande. "Mon village est spécialisé dans la production de soie sauvage. Les habitants m'ont envoyé à Bangkok pour vendre les vêtements et les pièces de textiles que nous fabriquons" explique-t-elle. Les articles ayant été fabriqués communautairement par le village, l'argent des ventes sera équitablement partagé entre tous les villageois.

"Tout le monde est gagnant"

La jeune marchande ajoute que cette pratique commerciale permet "à tout le monde d'être gagnant". À l'exception, bien sûr, d'éventuels intermédiaires. "Lorsque nous la vendons directement au client, une écharpe en soie coûte 350 bahts (environ 7,40 euros), ce n'est pas très cher et tout l'argent sera pour le village. Si nous passons par un intermédiaire, il vendra l'écharpe 800 baths (environ 17 euros) et nous reversera 200 baths (environ 4,25 euros)" souligne la jeune femme. CQFD
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