Simulation de catastrophe

La SRPP est en flammes

  • Publié le 19 novembre 2003 à 00:00

Un exercice de sécurité en situation réelle a mis la société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP) en effervescence ce mardi mardi 18 novembre 2003. Il s'agissait de réagir à un incident majeur fictif. Le but de l'opération étant de tester le plan d'opérations internes (POI) définissant les moyens humains et matériels ainsi que la structure d'organisation nécessaire pour venir à bout du sinistre

8 heures. La sirène de la SRPP se déclenche signalant un sinistre. Une épaisse fumée s'échappe d'entre les immenses cuves remplies de carburant. Le personnel de sécurité se précipite vers le lieu de l'accident pour apprécier le risque. Le camion de pompiers de la SRPP arrive et met en place les équipements pour combattre l'incendie et arroser les cuves. Rapidement les canons sont disposés et raccordés aux réseaux de distribution de mousse et d'eau d'un débit de 2 500 litres à la minute.
De l'autre côté du dépôt, d'autres secouristes recherchent le personnel travaillant sur l'emplacement du sinistre. Cinq blessés sont ramenés, dont un en état de difficulté respiratoire et en arrêt cardiaque. Celui-ci "décédera".

Pièges

Prévenu, le SMUR de l'hôpital Gabriel Martin est dépêché sur les lieux par le centre de coordination. Les pompiers du Port arrivent également aux portes de la SRPP.
Ces secours resteront bloqués devant les grilles pendant huit minutes avant de pouvoir accéder aux victimes à cause d'un manque de coordination pour la prise en charge des secours extérieurs afin de les guider vers les victimes. D'un autre côté, les pompiers se trouvent confrontés à des problèmes techniques avec les lances et les canons. Vannes défaillantes, tuyaux percés, manque de coordination, autant de pièges disposés volontairement pour augmenter la pression psychologique des hommes dans ce moment de crise.
Une mise en situation inhabituelle qui permet de mettre en mettre en évidence les paramètres de sécurité insuffisants et d'apprendre à gérer les éventuels problèmes techniques et humains.
À la fin de l'exercice, tous les acteurs, actifs et passifs se sont retrouvés pour échanger leurs impressions, expliquer les ratés du dispositif et apporter une solution aux dysfonctionnements.

Site à haut risque

C'est la cinquième fois que la société portoise réalise cet exercice depuis 1999. Et pour cause. Avec une capacité de stockage de plus de 200 000 m3 de carburant et 13 000 m3 de gaz liquéfié, le dépôt d'hydrocarbure de la SRPP est un site classé à haut risque. La directive européenne dite Sévéso II est applicable. Cette circulaire intègre, notamment, l'obligation pour les entreprises classées de mettre en ?uvre un plan de prévention actif. Ce qui oblige la SRPP à faire régulièrement des exercices semblables à eux de mardi.
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