Piton de la Fournaise

Week-end volcanique

  • Publié le 28 février 2005 à 00:00

Depuis 22 heures samedi 26 février 2005, il n'y a plus de trémor au volcan. Par contre des séismes importants continuent d'être enregistrés ce dimanche 27 février après-midi dans la zone sommitale du Piton de la Fournaise. Cette sismicité pourrait être le signe d'un prochain effondrement du sommet. Visionnez toutes les photos du phénomène et nos reportages en cliquant dans la rubrique "volcan"

Depuis plusieurs heures, les appareils de l'observatoire volcanologique de la Plaine des Cafres enregistrent deux à ou trois séismes par minute. "Du fait de l'éruption, la chambre magmatique s'est vidée et le sommet aurait maintenant tendance à ployer sous son propre poids" expliquent les volcanologues. Cette sismicité pourrait donc se terminer par un effondrement dans la zone sommitale. Les volcanologues continuent de suivre de très près le phénomène.
Cela d'autant qu'un le risque d'une infiltration latérale de la lave dans le rempart avec un possible point de sortie hors enclos (la caldeira centrale du volcan) n'est pas définitivement écarté.

Figées en surface

N'étant plus alimentée, les coulées qui ont déferlé sur la route nationale 2 reliant l'Est au Sud avant de plonger dans l'océan commencent à se figer. En surface en tout cas. Car à quelques centimètres de la croûte volcanique le feu liquide est toujours présent.
Même s'il est moins grandiose qu'au cours des dernières heures, le spectacle a attiré de nombreuses personnes ce dimanche. En venant du Nord, la circulation des véhicules étant bloquée au niveau de l'Anse de Cascade (Sainte-Rose - Est), c'est à pied ou dans les navettes mises en place par la CIREST (communauté des communes de l'Est) que les badauds se sont rendus au chevet de la coulée côté Sainte-Rose.

Détour par les plaines

La RN2 étant coupée, c'est à nouveau un long détour par les plaines qui attend les automobilistes voulant se rendre de la région de Saint-Philippe (Sud) à Sainte-Rose. Le quart d'heure de route habituellement nécessaire pour rallier les deux communes va se transformer au minimum en une heure et de demie de trajet.
Ce tronçon de RN2 avait été remis en service en octobre 2004 après avoir été dévoré par la lave de l'éruption d'août et septembre 2004.
Sauvée par les gendarmes qui l'ont retiré de son socle vendredi soir, la Vierge au Parasol recevra les dévotions des fidèles catholiques sur un autre emplacement. Le site où elle se trouvait a été entièrement avalé par la lave. Cela avait déjà été le cas lors d'une éruption en 2002.
guest
0 Commentaires