Appel à projets contre le chikungunya

Qui veut casser du moustique?

  • Publié le 6 octobre 2006 à 00:00

L'opération Kass Moustik a lancé ce jeudi 5 octobre 2006, un appel à projets pour des actions de destruction de gîtes larvaires et de sensibilisation sur la collecte des déchets le week-end des 28 et 29 octobre. Le but est de réunir toutes les bonnes initiatives sur un week-end afin de transmettre les gestes contre le chikungunya au plus grand nombre

Si les messages ont été martelés toute au long de la crise de l'année dernière, une récente étude sociologique a démontré que 30 à 35% des Réunionnais pensent encore que le chikungunya ne se transmet pas par les moustiques tigrés. Pour relancer la sensibilisation et traduire l'information en gestes quotidiens, des personnalités médicales, des chercheurs et des associations en partenariat, notamment, avec la Drass, les collectivités et le rectorat ont lancé ce jeudi, l'opération Kass Moustik. Elle se déroulera le week-end des 28 et 29 octobre. Elle réunira toutes les bonnes volontés souhaitant diffuser des messages de prévention et d'information au plus près du public. C'est à dire en se présentant directement chez les gens.
Il est aujourd'hui possible d'envoyer son projet à l'adresse web suivante : kassmoustik@hotmail.fr et s'il est retenu, la Drass apportera un soutien logistique et des supports de communication aux volontaires.


Dans les jardins, sur les ondes et dans les colonnes

Cette opération de proximité visant à une mobilisation de grande ampleur est "une démarche communautaire faite par et pour les citoyens" notent les organisateurs. L'idée est d'abord de détruire en masse les gîtes larvaires autour des habitations et d'installer le geste dans les habitudes des Réunionnais.
Ensuite, les volontaires sensibiliseront les habitants sur l'importance du respect des dates de collecte des déchets. En effet, il est établi que le développement des gîtes larvaires est souvent lié à un problème d'élimination des déchets. En revanche, dépourvue de portée pédagogique, l'opération de nettoyage de cours ne sera pas renouvelée.
La sensibilisation passera également par les médias qui sont sollicités. Kass Moustik lance un appel pour que les chaînes de télévision, les radios et les journaux laissent tribune libre aux médecins et ingénieurs qui répondront directement aux questions des auditeurs, téléspectateurs et lecteurs le 28 octobre.
Il existe une corrélation entre le niveau d'information sur la maladie et sa contraction : plus les gens sont informés, moins ils l'attrapent. "Il faut que l'on passe d'une information donnée à une traduction dans les comportements. En concentrant l'information sur une journée et sous forme de questions - réponseq, on lui donne un caractère inter-personnel plus concret", explique Etienne Billot, coordonnateur du plan de mobilisation sociale contre le chikungunya à la Drass.
Ce dernier week end d'octobre coïncidera avec l'arrivée de l'été austral et le risque de retour de l'épidémie. Si aujourd'hui, elle est à un taux plancher qui s'établit à une vingtaine de cas par semaine, ce chiffre risque de remonter et il est impossible de prévoir son ampleur. "Il faut se préparer. Les services publics sont prêts, il faut que la population se prépare aussi", conclut Etienne Billot.
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