Journée mondiale contre le Sida

Unis pour dire non

  • Publié le 1 décembre 2006 à 00:00

Dans le cadre de sa participation à la journée mondiale contre le sida, l'association Sid'aventure et des lycéens du sud de l'île disposeront un immense ruban rouge ce vendredi 1er décembre 2006 sur la plage de Saint-Pierre. 175 mètres de tissu et une aide venue du ciel pour dire non à une épidémie qui continue à se propager dans l'île.

À partir de 8h15 ce vendredi 1er décembre 2006, un étrange ballet devrait se dérouler sur la plage de Saint-Pierre. À l'occasion de la journée mondiale contre le sida, l'association Sid'aventure a proposé à 130 lycéens de s'associer à elle pour une action de sensibilisation. L'idée est de former la boucle rouge emblème de la lutte contre le sida, à l'aide d'un long ruban et de la disposer sur la plage. Mais d'après le scénario imaginé par Sid'aventure, un bout de tissu sera manquant... Quand les élèves s'en apercevront, six parachutistes tomberont du ciel, dont deux seront en binôme avec des lycéens. Avec eux, arrivera le reste du ruban. "L'idée est de montrer que l'on a tous besoin les uns des autres. Parfois l'aide et le réconfort viennent de là où on les attend le moins. C'est aussi un clin d'oeil venu du ciel à tous ceux qui nous ont quitté", explique Jean-Michel Jobart, président de l'association Sid'aventure. Au final, le sigle universel de la lutte contre le sida arborera la plage. "Le fait que ce soit des adolescents qui réalisent l'action marque leur implication. À leur âge, il faut toujours leur rappeler qu'il faut se protéger", poursuit-il. Parallèlement, une exposition de photographies réalisées par les membres de l'association est présentée dans le hall de l'aéroport de Pierrefonds jusqu'au 6 décembre et entre 400 et 500 élèves déclineront le thème du sida lors de pièces de théâtre et improvisations ce même jour à Saint-Joseph.

Combattre la discrimination

À la Réunion, les nouvelles contaminations, qui arrivent tous les mois, se font presque exclusivement dans le cadre de rapports sexuels non protégés. Et d'après un sondage réalisé sur des élèves scolarisés au lycée, il apparaît que 99,8% des jeunes connaissent l'importance du préservatif pour se protéger mais que seuls 26% l'utilisent. Un chiffre qui fait froid dans le dos... Il peut s'expliquer par le sentiment de gène ou de crainte de blesser l'autre. Sans compter les rencontres d'un soir où le passage à l'acte peut se faire sous l'emprise de l'alcool et du sentiment d'immortalité qui l'accompagne. Les raisons sont multiples et des cas de personnes qui se savent séropositives et qui ne se protègent pas existent toujours. Peut-être en raison d'un sentiment d'injustice. Toujours est-il que la grande majorité des nouvelles contaminations touche des jeunes de moins de 25 ans. C'est donc toute l'année que les trois associations de lutte contre le virus (ARPS, Sid'aventure et Rives) travaillent dans les établissements scolaires. Ils diffusent trois messages : protégez vous, faites vous dépister et ne rejetez pas les malades du sida. " Ils continuent à être discriminés, c'est une maladie tabou. Pourtant, ces gens sont plus victimes qu'autre chose ", explique Jean-Michel Jobart. Pour lever tous les freins, le dépistage du sida est anonyme et gratuit. Au final, "j'espère que jamais tous ceux qui nous écoutent ou nous lisent n'aient à nous connaître et qu'un jour on n'ai plus besoin de nous. Ne pas être malade, cela ne dépend que de soi ", conclut-il.
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