Le signal des deux balises "pinger" des boîtes noires de l'A310 de Yemenia Airways qui s'est abîmé le mardi 30 juin 2009 avec 153 personnes à bord au large des Comores a été repéré, annonce ce dimanche 5 juillet le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Les "pinger" sont programmés pour émettre un son toutes les secondes pendant un mois. Le BEA va maintenant utiliser du matériel spécifique pour déterminer la zone d'émission des signaux.
"Ces balises ont été entendues par l'hydrophone du BEA" a déclaré ce dimanche le lieutenant-colonel Dominique Fontaine chargé de commander les opérations de secours côté français. Ces balises sont "sur l'enregistreur subaquatique de vol" et peuvent capter des sons "jusqu'à 700 mètres de profondeur ".Un logiciel spécifique sera utilisé par le Bureau d'enquête et d'analyses pour définir un rayon de recherches. Les premiers résultats de cette pré localisation pourraient être transmis lundi matin. La Marine nationale française a prévu de renforcer ses moyens sur place. Dimanche soir, le BEA ne confirmait pas encore l'arrivée du ROV, le robot sous marin télécommandé pouvant effectuer des recherches en profondeur.
La récupération des "pinger" pourrait permettre de retrouver les boîtes noires. Les balises y sont généralement attachées. En attendant, leur repérage sonore en mer offre un certain nombre d'éléments sur les circonstances du drame. D'après le lieutenant-colonel Fontaine, ces équipements peuvent en tout cas "supporter une charge de 3400 jets et une température à 1 100 degrés Celsius pendant une heure".
Les autorités comoriennes ont choisi de communiquer pour la première fois d'une même voix ce lundi au ministère des affaires extérieures à Moroni. Un point presse est prévu avec l'ensemble des personnes et des autorités participant aux recherches. D'après une source militaire française, le commandant du Floréal sera présent auprès notamment du directeur de cabinet du président Sambi.
Par ailleurs, un corps a été retrouvé par des pêcheurs ce dimanche vers 7 heures 40 à proximité des côtes d'Anjouan, l'une des trois îles de la République islamique des Comores. Une équipe de médecins légistes, dont un Français, a rejoint la zone où a été repéré le corps pour l'identifier. De source militaire française, la découverte de ce cadavre n'aurait rien à voir avec le crash.
L'Airbus qui s'est écrasé le mardi 30 juin transportait 142 passagers et 11 membres d'équipage. Il effectuait la liaison Marseille - Paris - Sanaa (Yémen) - Moroni. Seule une adolescente de 14 ans, Bahia Bakari, a été retrouvée. Souffrant d'une fracture à la clavicule et d'une brûlure au genou, elle a été transférée dans un hôpital parisien. Elle a pu retrouver son père, ses frères et s?urs qui résident à Paris. Sa mère qui voyageait avec elle est portée disparue.
Envoyée spéciale de www.ipreunion en Grande Comore
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