La France a récemment officialisé la candidature de La Réunion à l'inscription au patrimoine naturel mondial, confirme ce mardi 15 mars 2010 l'Agence de développement de la Réunion. Le dossier de candidature de La Réunion dans la catégorie " Biens naturels "," Pitons, cirques et remparts " porté par le Parc national de La Réunion sera examiné lors de la 34ème session annuelle de l'Unesco à Brasília, capitale du Brésil, du 25 juillet au 3 août 2010.
Le deuxième dossier présenté par la France pour cette année est, dans la catégorie culture, la cité épiscopale d'Albi. L'année dernière lors de sa précédente candidature, La Réunion avait été moins chanceuse, la France lui ayant préféré le site des Causses-Cévennes, aux côtés des ?uvres de Le Corbusier. En juillet 2010, le comité examinera les dossiers et déterminera s'ils peuvent figurer parmi les biens culturels et naturels de " valeur universelle exceptionnelle " qui doivent être protégés dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial, et décidera, le cas échéant, d'inscrire ces biens sur la Liste du patrimoine mondial de l'Humanité.La candidature réunionnaise, portée par le Parc National de la Réunion, repose sur des caractères " exceptionnels " universels de l'île. Ils résultent d'un certain nombre de facteurs naturels. La construction de l'île est liée à un volcanisme qui a créé trois massifs dont l'un a disparu pour laisser la place aux deux autres, le Piton des Neiges et le Piton de la Fournaise. L'évolution des massifs à la fois par des effondrements importants et par l'érosion des torrents a créé des paysages remarquables comme celui des trois cirques, Salazie, Mafate et Cilaos.
Cette combinaison unique de paysages et de nuances climatiques est également à l'origine d'une grande biodiversité. L'île est au carrefour des échanges d'espèces provenant d'Afrique orientale, de Madagascar et de l'Inde, et même des îles du Pacifique. Sur place, les adaptations nécessaires ont fait évoluer beaucoup d'espèces, elles étaient d'origine exotique ; elles sont devenues des espèces endémiques, c'est-à-dire qui n'existent qu'à La Réunion, détaille le Parc National. Les travaux scientifiques qui ont permis l'élaboration du dossier de candidature au Patrimoine Mondial ont révélé les richesses de la nature réunionnaise.
La décision finale reviendra donc au Comité du patrimoine mondial composé de 21 pays membres qui décidera d'inscrire, de ne pas inscrire, de renvoyer ou de différer les biens proposés.
Annabelle Ovré pour
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