Industrie pharmaceutique

Le laboratoire Boiron en pleine croissance

  • Publié le 5 novembre 2010 à 09:00

Boiron Océan Indien, laboratoire spécialisé dans la médication familiale et filiale de la SA Boiron, est le seul laboratoire pharmaceutique implanté sur l'île. Il emploie 14 personnes, fournit près de 250 officines de pharmacie pour un chiffre d'affaires de 2,55 millions d'euros en 2009. "Des résultats en croissance constante", selon Amine Hajoui, directeur de Boiron Océan Indien. L'entreprise exporte également dans la zone, notamment à Maurice et à Mayotte. Après près de 5 ans d'existence, Boiron cherche désormais à "grandir" pour devenir "une véritable plateforme de la zone Océan Indien".

C'est en 2005 que Boiron s'installe à La Réunion, suite à la fusion avec le laboratoire Dolisos, implanté sur l'île depuis 1990. "Pendant un an, nous étions directement rattachés à la société Boiron mais la distance rendait la gestion difficile. Une filiale a donc été créée", raconte Amine Hajoui. C'est ainsi que Boiron Océan Indien voit le jour et s'installe dans un bâtiment de 700m2 dans la Technopole de Saint-Denis.

"Les principales missions de Borion sont la distribution, la fabrication et la promotion" de produits homéopathiques, précise le directeur de la filiale. La distribution de médicaments aux officines de pharmacies constitue la principale activité de l'entreprise. 96% de ces produits proviennent directement de métropole. Des produits plus chers puisque "les coûts liés à l'importation sont répercutés". Les 4% restant sont fabriqués sur place par 2 spécialistes, à l'intérieur d'une "zone d'atmosphère contrôlée".

Chaque jour, environ 350 commandes provenant de près de 250 pharmacies de l'île sont traitées par les salariés de Boiron. Les médicaments, s'ils sont disponibles, sont ensuite expédiés. "Nous faisons 2 livraisons par jour. C'est une organisation très lourde. Il arrive parfois que nous faisions une livraison pour un tube d'1,80 euros", souligne Amine Hajoui. Boiron Océan Indien exporte aussi à Maurice et à Mayotte. "Mais cela reste très marginal", indique le responsable de la société. "Nous avons voulu dans un premier temps nous implanter. Nous allons désormais tenter de consolider notre place", ajoute t-il.

Malgré les débats qui peuvent exister sur l'efficacité de l'homéopathie, cette médecine connaît un succès fort à La Réunion. Ce qui a permis à Boiron de voir son chiffre d'affaires passer de 1,91 millions d'euros en 2006, à 2,55 millions d'euros en 2009. Ce chiffre d'affaires est partagé entre la médication familiale non remboursée (49% du CA) et l'homéopathie en partie remboursée (51% du CA). L'année 2010 devrait être marquée par une certaine stabilité puisque les prévisions font état d'un chiffre d'affaire de 2,6 millions d'euros. Pas de quoi abattre le directeur de la filiale qui affiche ses ambitions pour les 2 à 3 prochaines années, "devenir une véritable plateforme de la zone Océan Indien".

Pour ce faire, Amine Hajoui souhaite que Boiron s'installe dans d'autres pays comme Madagascar, les Comores voire même l'Afrique du Sud. Mais le directeur doit faire face à plusieurs problèmes. D'une part un problème économique. "Nous avons près de 60 prestataires différents. Nos charges sont importantes. Et nous ne bénéficions pas des avantages fiscaux de la Lodeom (ndlr: loi pour le développement économique)", commente Amine Hajoui. D'autre part, Boiron doit faire face à des problèmes d'organisation concernant la gestion des stocks. "La politique du groupe est de ne plus vendre les stocks dont la date de péremption est inférieure à 1 an. Il y a donc beaucoup de gaspillage", regrette Amine Hajoui. "Nous donnons souvent ces produits à des associations de Madagascar", poursuit-il. "Il reste encore du travail à faire dans ce domaine", reconnaît-il.

Enfin, Boiron Océan Indien "manque d'espace". En effet, installée dans des locaux de 700m2, la société n'a pas les moyens de se développer. "Nous cherchons actuellement un nouveau local. L'idéal serait qu'il fasse plus de 1 000m2", indique le responsable de l'entreprise qui espère "être installé dans un autre bâtiment d'ici 2 ou 3 ans". Une nouvelle impulsion pourrait alors être donnée au laboratoire pharmaceutique.

Mounice Najafaly pour
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2 Commentaires
Océanne
Océanne
7 ans

Bonjours je voulais savoir si vous preniez ses stagiaires, je suis étudiante en bts bioanalyse et contrôle et je recherche un terrain de stage

fleur
fleur
9 ans

bonjour, est-ce que les particuliers peuvent commander directement avec vous certains produits ?