Nouvelle agression au collège de l'Oasis du Port

"La goutte d'eau qui a fait déborder le vase"

  • Publié le 2 mars 2011 à 10:00

Toujours pas de cours ce mercredi 2 mars 2011 au collège de l'Oasis du Port où un CPE (conseiller principal d'éducation) et le principal adjoint ont été agressés par deux anciens élèves ce lundi 28 février. Il s'agit de la 3ème agression dans cet établissement scolaire classé en ZEP (zone d'éducation prioritaire) et en RAR (réseau ambition réussite). Pour le personnel, "c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Les enseignants refusent d'accueillir les élèves "tant qu'une solution ne sera pas trouvée".

"Nous exerçons notre droit de retrait. Nous ne pouvons plus travailler dans ces conditions", explique Thierry Chabriat, représentant syndical du SE-Unsa. Selon le syndicaliste, "le personnel est épuisé". "Il y avait une certaine tension ces derniers jours. On sentait qu'un incident allait arriver. Et l'agression s'est produite", raconte t-il.

Pour le syndicaliste, "il n'y a pas suffisamment de moyens accordés au collège pour travailler dans la sérénité". Il estime par exemple qu'il n'y a pas assez d'agents d'accueil de sécurité. "Il y a un seul agent dans ce collège. Il travail 20 heures par semaine. Ce n'est pas suffisant pour assurer la sécurité dans l'établissement scolaire toute la semaine. Logiquement, l'agression est survenue en son absence", commente Thierry Chabriat. Il poursuit : "après l'agression du mois de janvier, une équipe mobile de sécurité avait été dépêchée au collège. La situation était relativement apaisée. Dès que l'équipe est partie, la situation s'est de nouveau dégradée".

Thierry Chabriat estime également qu' "un collège ne doit pas accueillir plus de 800 élèves", alors que l'établissement portois compte 910 inscrits. "Lorsqu'il y a plus de 800 élèves dans un collège, il y a forcément des problèmes de gestion", juge t-il. Le personnel souhaite évoquer ces problématiques avec le recteur, Mostafa Fourar. "Nous demandons à le rencontrer afin de trouver des solutions", explique le syndicaliste du SE-Unsa. Pour l'heure, aucun déplacement du recteur n'est prévu au Port.

Mounice Najafaly pour
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