Saint-Denis - En marge des manifestations à Mayotte

La communauté mahoraise de La Réunion se mobilise

  • Publié le 19 octobre 2011 à 10:40

En soutien aux manifestations contre la vie chère à Mayotte, une cinquantaine de membres de la communauté mahoraise de La Réunion manifeste ce mercredi 19 octobre 2011 dans les rues de Saint-Denis. Ils demandent à ce que l'Etat prenne en compte l'avis des Mahorais installés à La Réunion à propos de la baisse des prix. Le cortège, paré notamment de noir et de blanc et aux sons des chants mahorais, est parti de la Maison de Mayotte aux alentours de 10h pour rejoindre la préfecture. "C'est un combat légitime que nous menons aujourd'hui", déclare Amina Djoumoi, à l'initiative du mouvement. Une délégation est reçue à la préfecture.

C'est par une prière à la maison de Mayotte à Saint-Denis que le défilé a débuté. Sous les chants, le cortège, composé d'une majorité de femmes, est descendu dans les rues de Saint-Denis. Certaines parées de noir et de blanc. Brandissant des pancartes, le cortège s'est dirigé vers la préfecture.

À l'initiative du mouvement, Amina Djoumoi, membre du collectif Mayotte en action. Installée depuis une vingtaine d'années dans l'île, elle a souhaité sensibiliser associations mahoraises, la communauté mahoraise mais aussi les Réunionnais sur les manifestations contre la vie chère à Mayotte. "Je regrette que les Mahorais de La Réunion ne se sentent pas concernées", souligne-t-elle.

C'est également afin de dire non au protocole d'accord signé, le lundi 17 octobre, entre le syndicat FO et les patrons de la grande distribution, que les membres du collectif Mayotte en action ont protesté. Ce protocole d'accord portait, entre autres, sur huit des onze produits, dont la population mahoraise demandait une baisse significative des prix. Il avait été refusé par les autres syndicats. "Nous n'apprécions pas ce que ce syndicat a fait sur le dos des Mahorais. Ce combat, les Mahorais n'ont pas signés avec eux", commente Amina Djoumoi. Elle demande notamment que de vraies solutions trouvées.

"Le mouvement ne s'arrêtera pas là. Que l'on soit 20 ou 1 000, nous avons prévu d'autres actions. À chaque fois que Mayotte sera victime de gaz lacrymogène, nous nous mobiliserons", prévient la membre du collectif.

En fin de matinée, une délégation a été reçue à la préfecture et une motion déposée. Le collectif Mayotte en action espère également rencontrer la ministre de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, à l'occasion de sa visite dans l'île le jeudi 20 et vendredi 21 octobre.

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