Mouvement de protestation des planteurs (Actualisé à 11 heures)

Les planteurs à la préfecture

  • Publié le 7 novembre 2011 à 11:00

Venant de toute l'île, une centaine de planteurs a manifesté de l'ancienne gare routière de Saint-Denis à la préfecture, ce lundi 7 novembre 2011 en milieu de matinée. À l'appel de la CGPER, syndicat majoritaire dans la profession, les agriculteurs manifestent pour réclamer "plus de souplesse" à la caisse générale de sécurité sociale (CGSS) en matière de verbalisation "des planteurs employant des coupeurs de cannes sans les avoir déclaré dans les délais réglementaires". Une délégation de planteurs a été reçue. Le mouvement de protestation a commencé tôt ce lundi par le blocage des usines du Gol et de Bois Rouge.

"Nous sommes des gens responsables. Si nous sommes arrivés à ce qu'il y ait un blocage aujourd'hui, c'est que la situation est grave", a martelé Jean-Yves Minatchy, président de la chambre d'agriculture et de la CGPER. Solidaires, ce lundi matin, ils étaient plus d'une centaine de planteurs à s'être rassemblé à l'ancienne gare routière de Saint-Denis. Pancartes en main, le cortège des manifestants a défilé jusqu'à la préfecture afin de dénoncer les contrôles procédées actuellement par le comité opérationnelle anti-fraude portant sur la réglementation du droit du travail sur les exploitations agricoles. Ils réclament l'assouplissement de ces contrôles.

Selon la CGPER, au total plus d'une vingtaine de planteurs aurait été verbalisé dans l'ensemble de l'île depuis deux semaines, dont six seulement ce samedi dans l'Est. S'ils ne nient pas l'embauche de coupeurs de cannes "au noir", les planteurs estiment qu'ils n'ont souvent pas le choix. Ils rappellent que la main d'?uvre se fait de plus en plus rare et que l'âge moyen des coupeurs est de 55 ans. "Certains coupeurs de cannes refusent d'être déclarés sous peine de perdre leur prestations sociales. Les planteurs sont alors obligés d'embaucher pour qu'il y ait de la main d'?uvre", explique Krishna Atanari, représentant de la CGPER Est.

Autre problème, selon Jean-Yves Minatchy, lors de recrutement, les demandeurs d'emploi indiquent clairement qu'ils ne veulent pas de ce travail et précisent qu'ils se présentent uniquement pour répondre à leurs obligations. "D'autres signent leur contrat et après quinze jours d'activité, abandonnent le poste compte tenu de la pénibilité du travail", poursuit-il. S'il précise que les planteurs n'ont "aucun intérêt à recourir au travail illégal", le président de la chambre verte s'interroge "sur les autres alternatives pour le planteur qui doit couper et transporter 1 200 tonnes de canne en 22 semaines".

En fin de matinée, une délégation a été reçue à la préfecture. Une motion a alors été déposée.

Les manifestants réclament la levée des sanctions pour les planteurs concernés mais également la tenue d'une table ronde sur la problématique de l'emploi saisonnier en agriculture.

Pour rappel, le mouvement de protestation a commencé tôt ce matin par la paralysie totale des usines du Gol et de Bois Rouge.

S'ils n'obtiennent pas satisfaction, les planteurs mécontents se disent prêts "de poursuivre le mouvement".

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