Remise en cause de l'accord sur les congés payés du BTP

L'intersyndicale proteste devant la préfecture

  • Publié le 7 septembre 2012 à 11:34

A l'appel de l'intersyndicale du BTP, une cinquantaine de manifestants s'est rassemblée devant la préfecture à Saint-Denis. Ils protestent contre l'accord qui a été signé ce mardi 4 septembre entre le collectif Sauvons nos entreprises et la Caisse de congés payés du BTP, et notamment sur le fait que cet accord prévoit le versement du montant des congés payés directement aux salariés. Une délégation de quatre personnes a été reçue en préfecture.

Cette manifestation fait suite à l'accord obtenu mardi soir par le collectif Sauvons nos entreprises. Un protocole a en effet été signé par la Caisse des congés payés du BTP et le collectif. Il accorde le gel des dettes des entreprises en difficulté jusqu'au 30 juin 2013 et le versement du montant des congés payés directement aux salariés et non plus à la caisse.

La Caisse des congés payés a contesté dès le lendemain cet accord, tout comme l'intersyndicale qui a choisi de se mobiliser ce vendredi matin. Interrogé, Ivan Hoarau, porte-parole de la CGTR, explique : "Nous ne sommes pas contre un gel des poursuites judiciaires, du moment que c'est pour une période donnée. Nous ne sommes pas contre un plan d'apurement des dettes s'il est provisoire, mais nous sommes contre le fait de payer directement les congés payés aux salariés du BTP, c'est totalement illégal".

Il souligne également que "la plupart des entreprises qui se plaignent de difficulté aujourd'hui n'ont pas accepté de jouer le jeu lors des plans Novelli". Le dernier en date, le plan Novelli III proposait notamment un plan d'étalement des dettes salariales et patronales dans un cadre légal, mais "très peu d'entreprises ont présenté leur dossier", note Ivan Hoarau. "Seulement 10% des entreprises en difficulté ont fait les démarches pour en bénéficier", ajoute-t-il.

Interrogé sur ce que les entreprises en difficulté devraient faire puisque des salariés risquent de se retrouver au chômage, Ivan Hoarau répond : "Il y a une menace certaine sur l'emploi, c'est vrai, mais on ne peut pas se servir de tout et n'importe quoi pour réclamer quelque chose d'illégal, alors que quand on leur proposait d'entrer dans un cadre légal, ils ont refusé de le faire".

www.ipreunion.com

 

 

 

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