Sur son blog ce lundi 1er octobre, Pierre Vergès livre ses réactions suite à l'assemblée extraordinaire du PCR (parti communiste réunionnais) qui s'est tenue ce dimanche 30 septembre. Selon lui, "beaucoup de choses, beaucoup de vérités, n'ont pas été dites". Il évoque entre autres "l'absence de dirigeants et d'élus à cette assemblée", le manque de déclarations sur le non-cumul des mandats, ou encore la non-évocation de l'éclatement du groupe PCR-Alliance au conseil général. Dans cette tribune, Pierre Vergès aborde aussi la question de la "réconciliation", "possible avec tous ceux qui n'ont pas eu de rupture définitive avec le parti". Ce qui laisse indifférent Huguette Bello, qui n'a "rien à déclarer" à propos de ce que le PCR dit.
Au lendemain de l’assemblée extraordinaire du PCR (parti communiste réunionnais) qui s’est déroulée à la Rivière Saint-Louis ce dimanche 30 septembre, Pierre Vergès a livré ses impressions sur son blog. Selon lui, "beaucoup de choses, beaucoup de vérités, n’ont pas été dites". Pour autant, il n’a pas pris la parole à la Rivière Saint-Louis. "Lors des assemblées, il y a un déroulé à suivre, et mon intervention n’était pas programmée. Si chacun commence à prendre la parole, ça devient vite n’importe quoi", s’explique Pierre Vergès.
Il a tout de même choisi d’exprimer ces "vérités" sur son blog. Il évoque notamment "l’absence de dirigeants et d’élus à cette assemblée". Il pose aussi la question de savoir pourquoi le projet du PCR, bien que structuré, fait l’objet d’un désintéressement de l’opinion et aborde le non-cumul des mandats.
Il ajoute plus loin, alors que le parti parle de transparence et de discipline, qu’il n’a "pas entendu un mot sur le fait que des élus conseillers généraux de Saint-André aient créé un groupe distinct de celui du PCR, animé par Roland Robert". "Je n'ai pas entendu un mot sur le fait que ces élus conseillers généraux de Saint-André ont créé un groupe avec celles et ceux qui, avec Huguette Bello, ont clairement affiché leur intention de nous combattre", poursuit-il.
Dans cette tribune, Pierre Vergès dit également espérer "qu’il soit acté que des démarches ont été entreprises pour retrouver rassemblés celles et ceux qui se sont opposés, au détriment des intérêts du Parti et de la population" et évoque l’idée d’une "réconciliation". "Cette réconciliation doit se faire sur la base du respect, de l’égalité, de la fraternité, de la solidarité et de la discipline", précise-t-il.
"La réconciliation doit être envisagée à l’intention de celles et ceux envers qui le Parti a déclaré avoir fait preuve de mansuétude", et "à l’intention de celles et ceux envers qui le Parti a fait preuve d’une extrême dureté, sacrifiés sur l’autel du rapport électoral au nom de règlement de compte de personnes", écrit Pierre Vergès sur son blog, sans citer de nom.
Fait-il allusion à Huguette Bello et Eric Fruteau ? Pierre Vergès répond : "Les deux cas sont différents. Huguette Bello a créé son parti, je ne pense pas qu’elle voudra faire machine arrière. Quant à Eric Fruteau, il a dit qu’il se posait en observateur pour le moment".
Pierre Vergès ajoute que "la réconciliation est possible avec tous ceux qui n’ont pas fait une rupture définitive avec le parti, tant qu’il y a de la discipline et de la transparence". Pour en revenir à Huguette Bello, il souligne : "Si je ne me trompe pas, elle est dans un mouvement de progrès, tout comme le parti socialiste, avec lequel nous avons déjà conclu des accords électoraux", laissant sous-entendre que des accords pourraient être envisageables en ce sens. Interrogée, Huguette Bello, de son côté, indique : "Je n’ai rien à déclarer à propos de ce que ces personnes ont dit ou peuvent dire".
A noter par ailleurs que si Pierre Vergès note que "beaucoup de choses, beaucoup de vérités, n’ont pas été dites", il souligne que l’une d’entre elles, "reprise par les médias, a été dite par Claude Haorau, sans que cela soit…programmé et connu, de la direction restreinte du moins, jetant un froid parmi les responsables du déroulé de l’assemblée". Pour rappel, Claude Hoarau a déclaré dimanche : "Témoignages vit sous le règne de la censure. Les reconstructeurs devront y mettre fin". Pour Pierre Vergès, cette déclaration "est en partie juste et excessive". "Cela n'était pas programmé dans le déroulé. Maintenant, il faut se demander pourquoi cela a été dit, et trouver une façon de libérer la parole", indique Pierre Vergès. Pour lui, "il reste encore du chemin à faire".
www.ipreunion.com