Alors que le collectif Sauvons nos entreprises souligne que 6 000 entreprises réunionnaises sont en grande difficulté, 1 544 nouvelles sociétés ont été créées à La Réunion au deuxième trimestre 2012, annonce l'Insee (institut national de la statistique et des études économiques). Mais ce chiffre est en baisse de 16% par rapport au trimestre précédent et la diminution concerne tous les secteurs d'activités.
Ainsi, selon l’Insee, les créations d’entreprises chutent dans tous les secteurs. C’est celui de l’industrie qui enregistre la baisse la plus conséquente avec -56%. En cause : l’arrêt des créations d’entreprises de production d’électricité photovoltaïque.
Dans le secteur de la construction, après deux trimestres consécutifs de hausse, les créations diminuent de 30%. Celles du secteur des "autres services" sont, elles, en diminution de 13% tandis que les créations dans le secteur du commerce de gros, transport, hébergement et restauration se contractent de 6%.
L’Insee note également que de juillet 2011 à juin 2012, tous les secteurs sont en perte de vitesse. Les créations dans l’industrie reculent, en effet, de 57%. Elles baissent de 6% dans la construction, de 5% dans le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l’hébergement et la restauration et de 1% dans les "autres services".
Au classement des créations selon la zone géographique, le Sud conserve la tête avec 536 créations, suivi de l’Ouest (425), du Nord (401), et enfin de l’Est (182). Toutefois, elle enregistre la plus forte diminution avec -28%. Cependant, sur un an, la baisse est plus marquée dans la région Est où les créations chutent de 42%.
Ces chiffres sont publiés au moment où le collectif Sauvons nos entreprises se mobilise face à la fragilité de milliers entreprises réunionnaises. Selon les membres de ce collectif, elles seraient 6 000 dans l’incapacité d’honorer leurs dettes fiscales et sociales. Plusieurs milliers de personnes vivent ainsi dans la crainte de se retrouver du jour au lendemain sans travail, dans un département où le taux de chômage atteint les 30%.
Rappelons également que le collectif attend toujours une réponse de l’Etat suite au protocole signé début août, accordant le gel immédiat de toutes procédures de recouvrement forcées des dettes sociales et fiscales des entreprises en difficulté. Un gel qui aurait dû déboucher sur un diagnostic précis de la situation des entreprises, mais le collectif n’a jamais eu de nouvelles à ce sujet. Il menace, d'ailleurs, d'organiser une manifestation massive dans les jours à venir si la situation reste inchangée.
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