Denis Allex, un otage français, aurait été tué lors d'un raid en Somalie (Actualisé à 16 heures)

La belle-famille de Francis Collomp: "nous attendons dans l'angoisse"

  • Publié le 12 janvier 2013 à 13:52

La confusion règne autour de la mort de l'otage français, Denis Allex, en Somalie. Alors que le ministère de la Défense a annoncé que ce dernier a été exécuté, dans la nuit de ce vendredi 11 à samedi 12 janvier, lors d'une opération menée par des commandos français visant à le libérer, ses ravisseurs affirment qu'il est toujours vivant. Agent de la DGSE (service de renseignements français), Denis Allex avait été enlevé le 14 juillet 2009 par des islamistes. Cette opération intervient alors que François Hollande a annoncé ce vendredi le soutien militaire de la France à l'armée malienne dans sa guerre contre les insurgés islamistes. À La Réunion, la belle-famille de Francis Collomp, enlevé au Nigéria le 19 décembre 2012, est effondrée et dit avoir une pensée aux proches de Denis Allex. "Nous attendons dans l'angoisse", déclare Gilda Marbois, belle-soeur de l'ingénieur français.

Selon le Point.fr, l’opération de sauvetage menée par la DGSE afin de tenter de libérer Denis Allex a eu lieu à Boula Marir, une localité située à 120 kilomètres au sud de Mogadiscio en Somalie. Agent de la DGSE, le Français avait été enlevé dans le pays en juillet 2009 par des islamistes alors qu’il qu'il effectuait, selon les propos du ministère de la Défense dans un communiqué, une "missions officielle d’assistance auprès du gouvernement de transition".

Au cours de l’assaut, où ont lieu de "violents combats", le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, a déclaré, lors d'un point presse, que "tout donne à penser" que ce dernier aurait été exécuté par ses "geôliers". Alors que le ministère annonçait que deux soldats français avaient perdu la vie, Jean-Yves Le Drian a souligné qu'un soldat français avait été tué dans l'opération et un autre "porté disparu", rapporte l'AFP.

Une version contredite par les ravisseurs eux-même. Ils affirment, dans un communiqué transmis à l'AFP, que Denis Allex serait toujours vivant et qu'ils détiennent un soldat français blessé.

Cette opération de sauvetage, qui, selon le ministère de la Défense a été menée "face à l'intransigeance des terroristes, qui ont refusé pendant trois ans et demi toute négociation et qui retenaient Denis Allex dans des conditions inhumaines" intervient alors que la France a annoncé ce vendredi son soutien à l'armée malienne dans sa guerre contre les insurgés islamistes.

À La Réunion, la mort de Denis Allex ne fait qu’accentuer l’angoisse de la belle-famille de Francis Collomp, enlevé au Nigéria le 19 décembre 2012. En apprenant la nouvelle peu avant 13 heures 25 ce samedi, cette dernière est effondrée. Inquiète, depuis l’annonce de l'intervention militaire de la France au Mali, elle s’interroge sur la suite des événements.

Malgré un appel qui s’est voulu rassurant du Quai d’Orsay ce samedi 12 janvier à 00 heures 30 (heure de La Réunion), la belle-famille de l’otage français ne cache pas angoisse, et sa femme, Anne-Marie Collomp, n’a pas fermé un œil de la nuit. "Ma soeur se demande ce que vont faire les ravisseurs. Elle a peur, nous avons peur, que pour se venger, ceux qui ont enlevé Francis le tuent. Dès que l'annonce a été faite par le président de la République, ma soeur s'est postée devant la télévision. Elle est à la recherche de la moindre information", expliquait, notamment, Gilda Marbois ce vendredi soir.

Et pour cause. François Hollande a justifié cette intervention par la lutte contre le terrorisme et la défense d'un pays "ami", sans faire aucune référence aux otages français, dont Francis Collomp, détenus par des activistes dans la région et qui risquent de pâtir de cette intervention.

Rappelons, par ailleurs, qu'un un collectif "pour la libération de Francis Collomp enlevé au Nigéria le 19 décembre 2012" a été créé à l'initiative d'Anne-Marie Collomp et de la  belle-famille de l'ingénieur français. Les statuts du collectif seront déposés ce lundi 14 janvier en préfecture. "L'objectif est d'organiser toutes les actions susceptibles d'aboutir à la libération de mon beau-frère", expliquait Gilda Marbois vendredi après-midi. Autour de cette revendication, le collectif veut rassembler le plus grand nombre de personnes au delà des confessions religieuses, des clivages politiques et des appartenances  ethniques et a prévu de tenir une première grande action le dimanche 20 janvier, date qui marquant le premier mois de détention de l'otage français.

Le rapt de Francis Collomp a eu lieu le mercredi 19 décembre 2012, le jour de son anniversaire, à Rimi, à 25km de l’Etat de Katsina, dans le nord du pays.

www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires