Campagnes de pêche

Plan d'action européen pour protéger les oiseaux de mer des captures accidentelles

  • Publié le 28 avril 2013 à 05:45

L'Union Européenne se préoccupe de l'impact des activités de pêche sur les oiseaux de mer. En effet, si le vol des oiseaux de mer est régulièrement observé par les pêcheurs qui se guident sur leurs trajectoires pour trouver de la ressource, les oiseaux paient un lourd tribut qui se font régulièrement prendre dans les engins de pêche. En juin 2010, la Commission européenne a proposé un plan d'action pour limiter ces captures accidentelles d'oiseaux de mer, de façon à réduire autant que faire se peut l'interaction entre oiseaux et matériel de pêche.

Une initiative visant à réduire, voire supprimer, les conséquences environnementales de la pêche et, parallèlement, limiter l'effet des oiseaux de mer sur la productivité et la rentabilité des opérations de pêche. Le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) a donc procédé à une évaluation globale de la situation dans les eaux de l'Union européenne, traitant des principaux types de pêche qui provoquent une mortalité chez les oiseaux de mer. Les zones les plus problématiques, sont celles dans lesquelles on pêche à la palangre et au filet maillant, en mer Méditerranée, mer du Nord, mer Baltique, ainsi que les eaux au sud‑ouest de l'Irlande.

En Méditerranée, le puffin cendré est l'une des espèces les plus fréquemment capturées dans les palangres, mais  le puffin des Baléares et le puffin yelkouan, sont également victimes des activités de pêche. Dans les eaux de la mer Baltique et de la mer du Nord montre, les filets maillants constituent une menace sérieuse pour les oiseaux plongeurs tels que le puffin, le cormoran, le cormoran huppé, le pingouin, le canard marin,le plongeon et le grèbe...

La Commission européenne plaide en faveur de mesures de protection de ces oiseaux auprès des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP), telles que la Commission des thons de l'océan Indien (CTOI).
Le 22 avril dernier, au Luxembourg, les ministres européens en charge de la pêche, se sont engagés à soutenir le plan d'action européen de réduction des captures accidentelles d'oiseaux, tel qu'il a été présenté en novembre dernier par la Commission européenne ; Environ 50 espèces marines d'oiseaux sont concernées. 
 
Palangres, filets fixes, chaluts, sennes entre autres apparaux de pêche sont dans le collimateur de Bruxelles, via une litanie de mesures et de contraintes techniques qui s'appliqueront aux unités de pêche européennes et étrangères, dans les eaux communautaires, et au-delà s'agissant des bateaux battant pavillon  pays membres de l'Union. Ce plan s'inscrit dans le mouvement de réforme de la politique commune de la pêche (PCP), qui vise à la mise en place d'une approche écosystémique de la gestion des pêches. Pour aboutir, le plan d'action européen compte sur la participation active des États membres et des organisations régionales. Pour mettre de l'huile dans les rouages, on envisage de financer certaines des actions qui seront menées en faveur des oiseaux de mer, notamment au travers du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).
 
Dans le Sud-Ouest de l'océan Indien, si l'on se fie au rapport 2012 de l'Union pour la CTOI, il apparaît que les pêcheries françaises dans la zone de compétence de la CTOI ne réalisent pas de prise accessoire d'oiseaux.
 
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