Samuel Mouen s'est exprimé ce dimanche 28 juillet après-midi dans un long discours empli d'émotion. Malgré l'insistance de bon nombre de ses soutiens, le porte-parole des Indignés 974 n'a pas souhaité annoncer son arrêt de la grève de la faim, réservant sa réponse pour ce lundi matin, lors d'une conférence de presse organisée à 10 heures. Face à cette décision, Thierry Robert maintient son choix de passer la nuit devant la préfecture, mais se désolidarisera du mouvement si la grève de la faim était amenée à perdurer ce lundi.
"J’avais prévu un discours politique cet après-midi, mais je vais m’abstenir. Je m’adresserai à la presse demain matin à titre personnel." Un peu après 16 heures, c’est ainsi que Samuel Mouen a débuté un discours très attendu ce dimanche après-midi au Barachois. C’est que tout le monde attendait de savoir s’il allait enfin stopper sa grève de la faim, comme le lui ont successivement demandé Nassimah Dindar, Thierry Robert, Jean-Hugues Ratenon ou encore Gilles Leperlier.
Mais même affaibli, usé, malade et très ému, le porte-parole des Indignés 974 garde la tête dure. Et reconnaît surtout que la mobilisation de ce dimanche n’est pas à la hauteur de ses grandes espérances. "Je pensais que toute la population serait debout ici, que tous les élus seraient debout ici. Je suis obligé de constater que je me suis trompé", a-t-il confié. Des larmes pointant au coin des yeux, il poursuivait : "Je croyais que la population de ce pays avait encore une âme, que les hommes et les femmes de ce pays voulaient être debout et respectés… Je vous demande pardon. Je reconnais mes lacunes et mes défauts, encore une fois je vous demande pardon."
Mais Samuel Mouen ne veut pas parler d’échec, ni de déception. "Si votre présence peut aider à ce que chacun révise son jugement pour aider La Réunion, alors cette journée et ma grève de la faim n’auront pas été vaines", a-t-il estimé, regrettant surtout le manque d’implication de la plupart des élus. "Je remercie les élu qui se sont donné la peine de rester cet après-midi, mais j’aurais tant aimé que l’ensemble des élus qui me soutiennent soient à mes côtés à cet instant…", a-t-il souligné. Puis un peu plus tard : "On me parle de récupération politique… Mais je leur dis : il y a encore de la place ici, vous pouvez amener votre tente !"
A l’image du président de l’ARCP et leader du collectif Rézistans, Jean-Hugues Ratenon, et du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert. Ce dernier a en effet maintenu sa volonté de passer la nuit sur le campement du Barachois, malgré la poursuite de la grève de la faim de Samuel Mouen et Philippe Régnier. "Je reste ce soir, mais je ne peux cautionner qu’il mette à ce point sa vie en danger. Si la grève ne prend pas fin lundi matin, je me désolidariserai de ce mouvement ", a-t-il annoncé, rappelant malgré tout que "le combat ne s’arrête pas là".
Samuel Mouen a également profité de cette prise de parole pour égratigner sérieusement les organisations syndicales, grandes absentes de la journée avec le parti socialiste, et responsables selon lui de la disparition du RSTA. "Ce sont les syndicats qui devaient mener ce combat, mais ils ont commis une lourde faute", a-t-il rappelé. "Ils sont tellement habiles que le gouvernement peut se permettre de retirer un acquis… Cette responsabilité-là, elle appartient aux syndicats."
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@ Citoyens, vous avez vraiment des préoccupations bizarre !
Et où tout ce monde va faire ses petits et gros besoins?!? Bonjour les odeurs et l'hygiène !!
Tant qu' il n'y aura pas un arrêt brutal de toutes les allocations , la suppression de la sur-rémunération des fonctionnaires ultra marins et une prise de conscience , le changement n'est pas d'actualité . La solidarité reste un vain mot !
pourquoi l'ami ratenon a t'il l'air terrorisé sur la photo ???