Santé publique

Allaitement: deux médicaments contre la montée de lait remis en cause

  • Publié le 11 août 2013 à 05:53

Deux médicaments à base de bromocriptine, Parlodel et le générique, Bromocriptine Zentiva, sont dans le collimateur de l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Prescrit pour stopper la montée de lait, ces derniers auraient des effets secondaires rares mais graves, sur le plan cardiovasculaire, neurologique et psychiatrique. L'ANSM demande donc une réévaluation des bénéfices/risques par l'Agence européenne du médicament (EMA).

La liste des médicaments pointés du doigt s'allonge. C'est au tour du Parlodel et de son générique Bromocriptine Zentiva d'être remis en cause par l'agence nationale de sécurité du médicament.

Ces derniers sont couramment utilisés pour stopper la lactation après un accouchement ou la prévenir après une interruption volontaire de grossesse. Mais le problème, comme l'indique le Nouvel Observateur, c'est ce qu'ils appartiennent à la famille des anti-parkinsoniens et provoquent des effets indésirables rares, mais graves. En effet, des infarctus, de l'hypertension, des convulsions, des hallucinations ou une confusion mentale ont été parfois diagnostiqués chez des femmes prenant ces médicaments.

Selon le Nouvel Observateur, si ces effets étaient connus et figurent dans la notice des comprimés, l’ANSM a toutefois constaté, lors d'une enquête de pharmacovigilance l'an dernier, que ces effets indésirables continuaient de survenir. Des effets, précise l'agence de santé, "souvent associés à une utilisation non conforme dans le résumé des caractéristiques du produit des médicaments à base de bromocriptine, notamment un non respect de la posologie ou des contre-indications". Elle demande donc que ce rapport bénéfice/risque soit réévalué au niveau européen par l’agence européenne du médicament.

Par ailleurs, l'ANSM souligne qu'il n’y a pas de danger pour les femmes qui ont pris un médicament contenant de la bromocriptine, ni maintenant ni dans le futur, et aucun risque pour leur bébé, rapporte le Nouvel Observateur. "L'agence assure que les femmes qui prennent actuellement ces comprimés peuvent poursuivre leur traitement qui leur a été prescrit.  Celles qui présentent des facteurs de risques cardiovasculaires ou neuropsychologiques, un surpoids, une hypertension ou un tabagisme sont en revanche appelées à consulter leur médecin ou leur sage-femme pour envisager un autre traitement", termine le journal.
 

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