L'Alliance veut l'annulation de la déclaration d'utilité publique

Nouvelle route du littoral : l'affaire mise en délibéré

  • Publié le 22 août 2013 à 11:03

Le tribunal administratif de Saint-Denis a examiné ce jeudi 22 août 2013 le recours de l'Alliance contre la déclaration d'utilité publique (DUP) de la nouvelle route du littoral. Les conseillers régionaux de l'opposition estiment, en effet, que ce projet "n'a pas de cohérence" et demandent l'annulation de la DUP. Le rapporteur public du tribunal a demandé le rejet de ce recours et l'affaire a été mise en délibéré à une date ultérieure.

Déposé en septembre 2012, le recours de l’Alliance pour faire annuler la déclaration d'utilité publique du projet  de la nouvelle route du littoral était au cœur des débats ce jeudi matin. L’Alliance souligne, en effet, que les conditions de lancement et de déroulement de l’enquête publique sont contestables et estime qu’il y a des incertitudes sur le plan financier du projet.

Autant d'éléments que le rapporteur public du tribunal administratif de Saint-Denis a contesté, estimant que "le coût est élevé mais correctement maîtrisé", que ce projet est moins perturbant pour l'environnement qu'un projet terrestre et que tous les éléments concernant la sécurité ont été pris en compte.

"Aujourd’hui, nous avions un débat, non sur la question de savoir s’il faut faire une route du littoral, mais sur la question de savoir si ce projet devait être déclaré ou non d’utilité publique par le préfet", indique de son côté Me Rémi Bonniface, avocat de l’Alliance. Selon ce dernier, ce projet de nouvelle route du littoral n’a pas de "consistance", ni de "cohérence", notamment sur les coûts. "Le budget extrêmement serré va être dépassé. On sait que la Région n’a pas les capacités financières pour le faire", avance-t-il.

Sur la question des matériaux et la faisabilité des travaux, Me Rémi Bonniface émet également des interrogations. "Sur l’environnement, le conseil national de la protection et de la nature, à l’unanimité, a rendu un avis disant que les contraintes environnementales sont telles qu’on ne peut pas réaliser ce projet", rappelle-t-il.

Du côté de la Région, représentée par Dominique Fournel, vice-président de la collectivité, et de la préfecture, représentée par le secrétaire général, Xavier Brunetière, on note que le projet de nouvelle route du littoral date de 20 ans, représente une liaison "optimale et sécurisée" et s'inscrit dans la cohérence du maillage routier dans le prolongement de la route des Tamarins. La Région, par la voix de Me Nguyen, estime également que "l'intérêt général devrait dépasser les clivages politiques locaux". Et pour Xavier Brunetière, le recours de l'Alliance n'est rien moins qu'une "tentative de faire croire qu'il n'est plus possible de faire de grands projets à La Réunion".

La décision du tribunal administratif a été mise en délibéré.

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