Protestation contre la verbalisation de surfeurs

Saint-Leu - Ils surfent malgré l'interdiction préfectorale

  • Publié le 21 septembre 2013 à 09:45

Une quarantaine de personnes s'est rassemblée à proximité du spot de surf à l'entrée nord de Saint-Leu ce samedi matin 21 septembre 2013. Environ dix surfeurs se sont mis à l'eau vers 9 heures 15 bravant l'interdiction préfectorale de pratiquer le surf et le bodyboard. Les surfeurs veulent ainsi protester contre l'opération de gendarmerie qui a eu lieu au même endroit ce mercredi. Parfois très fermement les gendarmes avaient obligé des surfeurs à sortir de l'eau. Ce samedi matin, les gendarmes ne sont pas intervenus. Pour rappel, depuis le vendredi 26 juillet, un arrêt préfectoral interdit la baignade, le surf et le bodyboard hors du lagon. Cette décision, radicale, a été prise à la suite de plusieurs attaques de requins, dont cinq mortelles, à proximité - parfois immédiate -, des plages.

C'est pour protester contre ce qu'ils estiment être une violation de leur droit  à pratiquer leur sport, que le mouvement de ce samedi matin a été organisé. Le mot d'ordre a commencé à circuler au sein du petit monde du surf dès jeudi matin. Si certains ne cachaient pas leur envie d'en découdre avec les gendarmes, la majorité penchait plus pour une action pacifique. "Il n'est absolument pas question d'aller affronter les gendarmes ou qui que ce soit d'autre. Nous voulons juste montrer que nous ne sommes pas des irresponsables et que l'on se met à l'eau uniquement lorsqu'il n'y a pas de risque d'être attaqué par un requin" expliquait un bodyboardeur ce vendredi après-midi.

Au final, une quarantaine de personnes a donc répondu à cet appel au rassemblement. A noter également la présence des membres de l'association SOS sauvegarde océan sports, "mais nous n'étions pas prévenu pour cette action, pour nous c'est une surprise" tient à préciser le responsable de la structure associative. "Nous sommes là depuis deux jours. Nous savons que des gens se mettent à l'eau malgré l'interdiction. Nous essayons d'organiser un minium de sécurité" ajoute-t-il. "En cas d'accident, nous avons  un jet ski et une petite équipe médicale prêts à intervenir" dit-il encore.

Ils n'ont pas eu à le faire ce samedi. À 11 heures, une dizaine de personnes était encore présente sur le rivage et une dizaine de surfeurs était toujours dans l'eau. L'ambiance était détendue. Les gendarmes ne se sont pas manifestés. "Il n'y a aucun intérêt à répondre à la provocation. Mais il faudrait que les gens comprennent que nous ne sommes pas là pour les embêter et les verbaliser pour le plaisir. Le risque requin est sérieux, faire respecter l'arrêté préfectoral d'interdiction est pour le moment le meilleur moyen d'éviter qu'un nouveau drame se produise" argumente-t-on du côté de la gendarmerie.

Alors que la session de surf se terminait, l'idée de monter un collectif était discutée. La structure regrouperait toutes les associations de surfeurs et autres sports de glisse notamment, afin "de parler d'une même voix face aux pouvoirs publics" commente un surfeur. Le nom est même déjà trouvé, le collectif s'appelerait "Surfeurs, surfeurs".

Pour rappel, l’interdiction de la baignade et de la pratique du surf et du bodyboard en dehors du lagon a été prise par le préfet le vendredi 26 juillet. Cet interdit doit prendre fin le mardi 1er octobre prochain. 

En l'espace de deux années, onze attaques de requins, dont cinq mortelles, ont eu lieu à La Réunion. Au début de ce mois de septembre, un squale est arrivé à proximité immédiate d'enfants qui étaient sur le sable près du débarcadère de Saint-Paul. L'animal a été vu alors qu'il était dans quelques centimètres d'eau. Les enfants ntont pas été blessés. Quelques jours plus tard, le dimanche 15 septembre un chien a été dévoré par un squale sous les yeux de sa maîtresse tout au bord de la plage de sable noir de Saint-Paul. Le chien avait déjà posé les pattes sur le sable lorsqu'il a été rattrapé par le requin.

www.ipreunion.com

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8 Commentaires
jeje
jeje
10 ans

arrêtons de donner de l'importance à ce petit milieu de surfeurs qui se croient au dessus de tout. D'abord ce sont des gens qui ne votent pas donc je vois pas les politiques s'en inquiètent. es ce que vous avez la famille du pilote d'ULM ou la famille d'un pêcheur mort en mer crié. Ce sont des surfeurs peureux en Australie ou en Afrique du sud il s crient pas a chaque de requins, c'est un paramètres a prendre en compte c'est tout.

richard allan
richard allan
10 ans

Ils iront se plaindre , après une nouvelle attaque??
les surfeurs,comme dans les quartiers nord a marseille , au dessus des lois.

Oui oui
Oui oui
10 ans

Je trouve légitime que les surfeurs protestent mais le problème c'est que quand il y a des attaques ils sont les premiers à se plaindre "mais que fait la police (gendarmerie)" et quand celle-ci intervient pour leur sécurité ça ne va pas non plus!
Et pour info l'échange entre surfeurs et gendarmes n'a absolument pas été mouvementé bien au contraire, merci messieurs et mesdames les journalistes de vous renseigner auprès des concernés!

ratatouille, depuis son mobile
ratatouille, depuis son mobile
10 ans

Ils ont raisons les surfeurs mais qu'ils arretent de faire chier le monde et qui se concentre sur le principal le surf point barre

eric
eric
10 ans

En d'autre temps c'était le maloya qui était interdit. aujourd'hui la mer, demain la montagne, après demain le pic nique chemin volcan? A l'aise verbalise et basta, bel mentalité.

Roland
Roland
10 ans

@ Yotte. Je suis d'accord avec vous, il faut verbaliser et les faire payer très cher. Il faut frapper très fort à leur portefeuille puisque ces personnes ne comprennent pas d'autres langages

yotte
yotte
10 ans

IL FAUT FAIRE RESPECTER LA LOI .VERBALISER BASTA.

Hervé
Hervé
10 ans

C'est une bonne chose que les surfeurs récalcitrants aient adopté les conseils de prudence de Didier Derand. Au passage on constate que les messages de terreur sur des requins en surnombre beachant sur la plage sont une pure fabulation de qq allumés.